12 janvier 2017

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L’hommage, qui prendra la forme d’un prix à son nom remis annuellement, aura lieu en septembre prochain. Entre-temps, le Réseau présent dans plusieurs villes du  Québec dont Rimouski invite tous ses membres ainsi que toutes les personnes qui ont côtoyé le psychanalyste et auteur bien connu à observer une minute de silence ce vendredi, à midi, date à laquelle Guy Corneau aurait célébré son 66^e anniversaire.

Nous avons été deux jours dans la maison à se chercher. On se dit que ça ne se peut pas. -Robert Corneau

Résidant de Montréal, Guy Corneau avait ses habitudes dans la région. Son oncle Robert, le dernier survivant des frères de son père, vit depuis une quarantaine d'années à Trinité-des-Monts où Guy Corneau y passait quelques jours à chaque été.

©Photo TC Media - Sonia Lévesque

Robert Corneau et son '' vieil '' ami Normand Tremblay de l'hydromellerie du Vieux Moulin de Sainte-Flavie avec qui il a enseigné au Cégep de Rimouski, durant les années 70.

« Ç'a été terrible, nous avons vécu deux semaines d'enfer durant les Fêtes. D'abord, Joanne (la peintre Corno) qui est décédée le 21 décembre des suites d'un cancer de la gorge. Joanne, ç'a donné un moyen coup mais on savait. On ne voulait pas le croire, elle tenait tellement à la vie, mais on s'y attendait. Pas Guy. Nous avons été deux jours dans la maison à se chercher. On se dit que ça ne se peut pas » souligne M. Corneau, qui a enseigné au Cégep de Rimouski avant de se retirer dans ses terres pour expérimenter l'autosuffisance. Cette expérience l'amènera à devenir coopérant volontaire en Afrique durant une dizaine d'années avec sa conjointe Dominique.  

« C'est une famille tissée serrée et on est près d'eux. J'appelle tous mes neveux et mes nièces à leur anniversaire. On se tient au courant des dernières nouvelles de la famille » relate M. Corneau, qui a partagé plusieurs bons moments avec son neveu Guy.

La galette aux patates

« Dans notre famille, on a un mets traditionnel : la galette aux patates. On fait bouillir des patates, on enlève l'eau, on les pile et on ajoute de la farine jusqu'à ce que ça forme une pâte qu'on abaisse très mince. On fait cuire, ça gonfle, et tu retournes lorsque cuit. Il y a deux trois ans lorsque Guy est venu donner une conférence à Rimouski, il voulait manger de la galette aux patates. J'en avais préparé pour une armée. Finalement, les organisateurs avaient prévu un dîner. On s'est bien repris le soir » rigole Robert Corneau.

Il se rappelle aussi avec plaisir lorsque son neveu, jeune étudiant, était débarqué à la maison avec sa troupe de théâtre. « Ce sont de beaux souvenirs, de beaux moments » souligne ému l'homme de 80 ans.

Rien ou si peu ne laissait présager la mort aussi rapide du psychanalyste. « Au Jour de l'an, il est allé à un brunch à la résidence où sa mère demeure à Chicoutimi. Il a mangé et est retourné à l'appartement avec sa mère. Il s'est couché, il avait des palpitations cardiaques. Sur les conseils de l'infirmière de la Résidence, il s'est rendu à l'hôpital. On a constaté que son coeur ne fonctionnait qu'à 15 % de sa capacité, il a été transféré immédiatement à l'Institut de cardiologie de Montréal où il était assisté d'un cœur mécanique. Son état s'est dégradé rapidement. On a évoqué une maladie auto-immune mais personne ne le sait vraiment » laisse tomber M. Corneau.