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25 janvier 2017

Charles Lepage - clepage@medialo.ca

Trop de gens ignorent qu’il ne faut pas nourrir les animaux sauvages

©Photo: TC Media – Archives

CONSÉQUENCES. Plusieurs personnes s'adonnent au nourrissage hivernal des cerfs afin de mieux les observer, ou tout simplement pour en prendre soin. Bien que motivées par de bonnes intentions, elles ignorent parfois que les conséquences de cette pratique peuvent être négatives pour ces animaux, rappelle le Ministère des Forêts, Faune et Parcs.

L'alimentation du cerf change progressivement avec l'arrivée de l'hiver. -MFFP

Le nourrissage à des fins de loisir vise principalement à attirer les cerfs de façon à en faciliter l'observation. Dans les faits, il arrive souvent que ce nourrissage leur nuise davantage qu’il ne les aide. Une nourriture inadéquate peut causer de sérieux problèmes de santé chez les cerfs. Un changement de diète trop drastique leur est aussi nuisible, car leur système digestif devient souvent inefficace. Ainsi, les cerfs peuvent mourir de faim, même s’ils ont le ventre plein.

L'alimentation du cerf change progressivement avec l'arrivée de l'hiver. Durant la saison estivale, il se nourrit de plantes herbacées, de ramilles d'arbustes et de fruits. L'hiver, seules les ramilles d'arbres et d'arbustes demeurent disponibles. Ce changement d'alimentation s'accompagne d'une adaptation du système digestif qui permet au cerf d’augmenter sa digestion des fibres ligneuses.

Cette diète hivernale est riche en fibres, mais pauvre en protéines et en énergie. Pour compenser, les cerfs utilisent leurs réserves corporelles. Ils perdent ainsi entre 15 % et 30 % de leur poids pendant l'hiver.

Dans le but de réduire leurs dépenses d'énergie, une série de comportements sont adoptés : regroupement dans des aires d'hivernage (ravages); l’entretien d'un réseau de sentiers qui facilite leurs déplacements; réduction du niveau d'activités, dont l'alimentation.

Le nourrissage artificiel peut engendrer d’autres conséquences comme la rétention des cerfs en dehors des ravages; l'augmentation du nombre d'accidents routiers lorsque les sites de nourrissage sont à proximité d'une route; la transmission de maladies et de parasites au site de nourrissage sans oublier que cette pratique facilite les activités de braconnage.

Dans des situations exceptionnelles, lorsque les conditions de neige sont telles que les cerfs accèdent difficilement à leur nourriture naturelle et qu’une mortalité massive est crainte, un plan de nourrissage d’urgence peut être mis en place par des biologistes du Ministère et des bénévoles qui distribuent, dans des ravages sélectionnés, une nourriture d’appoint qui consiste en une moulée spécialement formulée pour le cerf.

Pour tout savoir sur le nourrissage des cerfs : www.mffp.gouv.qc.ca/faune/sante-maladies/nourrissage-cerfs.jsp

Cerf de Virginie

©Photo Gracieuseté - Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs

Dans des situations exceptionnelles, un plan de nourrissage d’urgence peut être mis en place par des biologistes du ministère des Fôrets Faune et Parcs.

©Photo : gracieuseté MFFP-Fred Klus

Il arrive souvent que le nourrissage d'hiver des cerfs leur nuise davantage qu’il ne les aide.

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