Une ferme familiale du Bic renaît de ses cendres

Les Serres du Phénix est une entreprise qui prend ses racines dans une idée, née en décembre 2015. « Martin a repéré une annonce de mise en location des serres et du terrain de trois hectares et demi au 2006 A, chemin du 3e rang du Bic, et cela l’a intéressé. Cela appartenait à un particulier qui faisait pousser des fruits et légumes. Aujourd’hui c’est Alain Soulières l’actuel propriétaire du terrain, il nous donne carte blanche pour la renaissance du Phénix. Nous avons fait des tests concluants l’été dernier, dans trois des sept serres disponibles, avec une trentaine de variétés, des épinards aux endives, en passant par les pommes de terre ou les tomates cerises », explique Gabrielle Perrouas, qui donne un coup de main de façon bénévole à M. Plourde.

Des cultivars rustiques

L’entreprise proposera des paniers de fruits et légumes cet été, tant aux particuliers, étudiants, familles, tribus, qu’aux entreprises : « Nous ferons la livraison directement dans les locaux et les salariés pourront se partager les légumes du panier. Notre point de cueillette au Bic est la boulangerie Folles farines et nous en aurons également à Rimouski, centre-ville. »

Les serres produisent des légumes issus de cultivars rustiques, comme le chou-kale sibérien ou la laitue « reine des glaces » : « L’objectif est de fournir des légumes sous serre de mai à novembre, selon des méthodes anciennes émanant des maraîchers parisiens des 17e et 18e siècles et repris en Amérique du Nord. Ces cultivars résistent au gel et développent plus de sucre. »

Éviter les hydrocarbures

Pour pouvoir produire des végétaux pendant une saison culturale prolongée, l’entreprise utilisera également, combinée à la synchronicité des semis, la technique des couvertures flottantes pour protéger les plans et pour arriver à transformer semences, eau et compost en végétaux comestibles. « En utilisant ces méthodes, nous évitons de chauffer les serres avec des hydrocarbures», précise Mme Perrouas. « Nous ne voulons pas être dépendants d’une énergie qui coûte cher. »