21 avril 2017

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C’est un CNM Évolution amélioré qui entamera sa saison le 18 mai pour l’achever à la mi-septembre, c’est ce confirme Hilaire Journault, président de Chantier Naval Matane, qui opère la traverse Rimouski-Forestville avec son catamaran CNM Évolution.

Le coût total estimé des travaux s’élève à 323 189 $, l’aide de Québec arrive donc à point nommé pour l’entreprise. L’année dernière, Québec avait accordé une aide 53 000 $ au service. « Le navire est en bon état, mais certaines réparations sont nécessaires afin de le rendre plus efficace et plus sécuritaire. La structure de la coque sera renforcée et les moteurs seront revus complètement. La dernière inspection globale date de 1998 », explique Jean D’Amour, ministre délégué aux Affaires maritimes.

De l’inquiétude dans la région

La fermeture abrupte de la traverse avait suscité de l’inquiétude à Rimouski : « On a tous été un peu étonnés et déçus de la fin des opérations l’année dernière. La Stratégie maritime nous permet aujourd’hui de poser des gestes, dans le cadre du programme de soutien aux infrastructures de transport maritime », de préciser Jean D’Amour.

Le ministre a précisé que 30 personnes étaient à l’emploi du service de liaison et que 45 000 personnes et 16 000 voitures prennent place chaque année à bord du navire. « C’est un service incontournable. C’est bon pour la ville, pour la région et pour le Québec. Je ne ferme pas la porte à d’autres aides, car quand on parle de mécanique, il peut y avoir des bris. »

Un lien économique important

Le maire de Rimouski s’est dit heureux de cette annonce. « La contribution de Québec est importante dans le cadre de cette aide à une entreprise privée qui continue à naviguer depuis plus de 20 ans et qui apporte un lien essentiel. C’est le traversier le plus rapide au Québec, le temps de traversée est 55 minutes. Il permet 7 M$ de retombées économiques. »

Le lien du traversier entre la rive nord et la rive sud du fleuve Saint-Laurent permet non seulement aux touristes de transiger vers Rimouski et sa région, mais aussi aux travailleurs saisonniers, selon Martin Beaulieu, directeur de la Société de développement économique de Rimouski (SOPER) : « On a aussi beaucoup d’entreprises qui œuvrent des deux côtés du fleuve, comme le groupe Drapeau ou le groupe Porlier, qui ont des investissements sur la rive sud et la rive nord. Quand ce lien apparait l’été, tout est beaucoup plus fluide. Ce sont des gens qui se déplacent, qui consomment, ça dynamise la région.