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19 juillet 2017

La triathlète Annick Gagné courra un triathlon olympique avec la sclérose en plaques

©Photo TC Media gracieuseté

Annick Gagné, de Grand Métis, a reçu son diagnostic de sclérose en plaques le 26 août 2015, à l’âge de 40 ans. Triathlète déterminée, elle n’a pourtant pas baissé les bras et courra son premier marathon de distance olympique depuis cette annonce à la fin du mois.

L’athlète raconte que même si l’annonce de son diagnostic lui a fait un choc, elle est parvenue à adapter sa nouvelle condition aux différents aspects de sa vie, tout en continuant à « faire comme d’habitude »: « Ça a été un choc, c’était dramatique pour moi, car lorsque je pensais à cette maladie, je pensais à chaise roulante, même si aujourd’hui ça n’est plus ça. Je me disais que je n’avais pas le temps d’avoir ça. À la suite de ma réaction, le médecin m’a dit : « Vous allez vous remettre de cette poussée et vous allez faire comme d’habitude. »

L’athlète s’est alors raccrochée à son entrainement, tout en appliquant une gestion rigoureuse de son énergie et un an après, à l’été 2016, Annick Gagné a couru trois petites distances : « Courir est épuisant, mais je connais mes différents niveaux de fatigue, émotionnellement et physiquement. Ma forme physique importante m’a aidée à me remettre de ma poussée. Cela joue aussi sur l’endorphine, l’hormone du bonheur, qui permet de ne pas tomber en dépression et de se sentir bien. L’activité physique est devenue une nécessité pour ma santé mentale et physique. »

©Photo TC Media gracieuseté

Elle explique que cla sclérose en plaques est une maladie qui fait peur, mais que la médication aujourd’hui, permet de la contrôler. « Avec mes enfants, on en rit, on en fait des niaiseries. Je ne voulais pas que la maladie prenne le contrôle de ma vie, qu’il y ait des effets pervers sur mes enfants. Je n’ai pas envie d’avoir de regret, je prends les moyens pour arriver où je veux, avec ma famille c’est la même chose », explique cette mère de trois enfants, 13 ans, 11 ans et 8 ans.

Le demi-Ironman, son rêve ultime

Le 29 juillet, elle va faire une première tentative d’achever un triathlon de distance olympique à Saint-Aimé-des-Lacs, le triathlon de Charlevoix, 1,5 km de nage, 40 km de vélo et 10 km de course, soit le double du demi-triathlon de Pohénégamook qu’elle a réussi le 2 juillet. « Mon rêve ultime est de faire un demi-Ironman, je pense que c’est possible pour moi. Il y a un athlète espagnol, dont on a fait un livre puis un film, qui a été capable de parcourir un Ironman complet, c’est 3,8 km de natation, 180 km de vélo puis un marathon (42 km), avec la sclérose en plaques. »

Le risque que de telles épreuves peuvent infliger à son corps est principalement la grande fatigue, associée à la maladie : « Le 2 juillet, cela m’a pris une semaine et demie pour me remettre du triathlon. L’épuisement me rend plus vulnérable aux infections et je dois faire des siestes chaque jour. Mais le diagnostic a donné une réponse à mon épuisement et maintenant je me donne le droit d’être fatiguée. »

À l’occasion de son prochain triathlon, Dany Smith, copropriétaire de La vie dehors à Rimouski, a offert à l’athlète des maillots complets affichant le logo de la Société canadienne de la sclérose en plaques, section Bas-Saint-Laurent, un geste salué par la directrice de la Société, Marie-Ève Michaud. Annick Gagné compte également participer au Montreal Esprit Triathlon au mois de septembre. Elle récolte des fonds pour la recherche via le programme « Mon défi pour stopper la SP », qui lui a permis d’amasser à ce jour 3 080 $.

©Photo TC Media - Adeline Mantyk

Annick Gagné et Dany Smith

Commentaires

7 juin 2020

Claude R. Desrosiers

Bonjour, Annik Gagné. Je viens de découvrir cet article du journal ''l'AVANTAGE - 18 juillet 2017'' où l'on rapporte ton histoire post DX SP d'un an. Merveilleuse attitude de ta part, physiquement, mentalement avec les activités sportives que tu aimes et qui te font du sens pour toi. Moi, j'ai connu mon DX 6ans après mes premiers symptômes avertisseurs à la mi-f.évrier 1960. En avril 1966, j'ai subi ma première grosse crise - hémiparésie droite complète et arrêt de travail pour 6mois et c'est pendant mes rencontres de suivi neurologiques que j'ai posé la question: Parkinson ou SP? Réponse, SP mais qualifier''d'évolution à faible bruit'', que la SCSP ne reconnaît pas dans leurs qualifications!!! Entre 1960 et 1966, j'ai quand même continué mon activité préférée: basket-ball mais avec une certaine imprécision dans mes lancers... J'ai débuté le vélo fixe pour maintenir ma force dans ma jambe droite. Étant sportivement motivé, j'ai repris le volley-ball, (avec les copains de travail), ski de fond, etc. J'étais profondément convaincu que les activités physiques contribueraient à me reprendre en main. En 1990, à ma demande, j'ai participé comment cobaye, pendant 5ans, à l'approbation du Rebif par Santé Canada et conclusion pour moi, un grand SILENCE. .... 3ans avec placebo +2ans avec Rebif44. Avec 5 neurologues(3 sont morts), aucune proposition médicamenteuse m'a été faite... Je te relate cela pour te supporter dans ton cheminement que je qualifie d'exemplaire et formidable mais pour moi, j'attends la nouvelle version de la loi AMM modifiée prévue pour l'automne prochain pour mon futur..... J'espère ne pas t'avoir ennuyé avec mon histoire.....Ayant travaillé 34ans chez Hydro-Québec dans le domaine des automatismes de régulation, le SNC humain est +/- 1000 fois + complexe et je ne crois plus aux miracles.... BONNE CHANCE DANS TON PARCOURS, JE T'ADMIRE et j'espère ne pas t'avoir ennuyé. LACHE PAS

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