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Retour11 septembre 2017
Retrait de la prime « code-blanc » : le Centre intégré de santé apporte des explications

©Photo TC Media - Archives
CISSS BAS-SAINT-LAURENT. À la suite d’une sortie du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) déplorant le retrait de la prime de 10 $ incombant aux employés qui interviennent sur les « codes blancs », le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent soutient qu’il s’agit d’uniformiser les façons de faire dans tous les établissements.
La partie syndicale a dénoncé cette façon de faire du CISSS-BSL qui, selon elle, menace la santé et la sécurité des patients et du personnel envers qui l'employeur fait ouvertement des menaces de congédiement. « Actuellement, une prime de 10 $ est accordée aux employés qui se portent volontaires pour répondre aux codes blancs. Ceux-ci ont été avisés qu'à partir du 9 septembre, la prime ne sera plus octroyée et ils seront tenus d'intervenir quand même, l'employeur allant jusqu'à inclure cette mesure dans leur description des tâches. Le fait de ne pas agir pourrait mener à des mesures disciplinaires, incluant le congédiement », précise le Syndicat.
De son côté, le CISSS-BSL soutient que la façon de faire n’a pas changé entre samedi et aujourd’hui, comme l’explique la directrice des ressources humaines, des communications et des affaires juridiques au CISSS-BSL, Annie Leclerc : « Ce qui a changé est l’octroi de la prime de 10 $. Il n’y a pas de modification de procédure, tous les employés qui étaient sur les équipes code blancs continuent d’intervenir. Une lettre a été envoyée aux employés, expliquant qu’il y avait une modification au niveau de la prime, qui n’était pas donnée à tous les employés du CISSS –BSL et qui n’avait pas été mise en place dans tous les établissements. »
Pas de modification de procédure
Mme Leclerc indique que le code blanc sert aussi bien à protéger les employés contre les agressions que les usagers. « Si les employés ne répondent pas, il peut effectivement y avoir des mesures disciplinaires, parce que ces employés n’ont pas le choix de porter assistance. C’est comme si les infirmières décidaient de ne plus intervenir quand il y a un code bleu, pour un arrêt cardiaque. On ne peut pas, dans un hôpital, fonctionner comme ça. »
La directrice explique qu’il ne s’agit pas d’une question de montant d’argent mais d’une volonté du CISSS-BSL d’uniformiser les choses : « Je pense qu’il s’agissait d’une prime de 10 $ par 15 jour, touchant un nombre limité d’employés pour tout le CISSS. On ne peut pas dire qu’on permet ces codes blancs pour certains employés et pour d’autres non. »
Elle ajoute que le syndicat avait été averti au courant de l’été de ce changement : « C’est une question d’équité entre employés et de suivre les conventions collectives. Les primes sont négociées au niveau national, nous les appliquons, et les employés s’attendent à ce qu’on les applique, selon les règles. Et cette prime n’existait pas dans la convention collective. »
Le « code blanc » est une procédure d'urgence en réponse à une demande d'aide immédiate de la part d'un membre du personnel face à un patient au comportement violent qui menace la santé et la sécurité physiques et psychologiques des personnes exposées.
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