19 octobre 2017

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©Photo TC Media - Adeline Mantyk

Le quatrième livre de Gaston Bourdages prend racine dès 1989 lorsqu’il purgeait une peine en milieu carcéral. Celui qui réside aujourd’hui à Saint-Mathieu-de-Rioux a d’abord publié trois livres qui lui ont permis de se remettre du drame de sa vie, alors qu’il a tué sa conjointe en 1989 : « J’ai mis 23 ans pour répondre à la question qui m’avait été posée par un criminologue à l’époque : pourquoi as-tu tué ? »,explique-t-il.

Sa délivrance, il l’a connue le 22 février 2012, à la suite de son témoignage devant les membres d’un comité d’experts se penchant sur les homicides interfamiliaux au Québec, créé par le ministre de la Santé et des Services sociaux, Yves Bolduc. « Je me suis senti « libre ». J’étais prisonnier de moi-même et pendant 23 ans, j’ai fait un examen de conscience. Puis, j’ai posé une question au philosophe-écrivain Alain Deneault, faisant suite à sa conférence donnée au Salon du livre de Rimouski : « Vous est-il possible de dresser un bilan de santé de l’actuelle morale du notre planète ? Il m’a répondu que non. La question m’a travaillé, et le livre est finalement né. »

Avec ce livre, dans lequel il se demande entre autres, s’il est encore pertinent d’écrire sur la conscience après la Commission Charbonneau, M. Bourdages a la volonté de faire parler les consciences en santé. « Je suis de ceux qui souscrivent à l’idée que ça va plutôt mal sur notre planète et que des prises de conscience doivent être faites. 

Il réfléchit aux raisons de la corruption et de la collusion qui rongent le Québec en ajoutant au livre un texte qu’il a envoyé à la Commission Charbonneau à propos de la corruption et de la collusion. Il ajoute qu’il est plus important que jamais d’écrire sur la morale, car il estime que l’humanité se déshumanise en perdant sa capacité de compassion innée.

@D:Le livre est disponible en librairies. M. Bourdages sera présent au Salon du livre du 2 au 5 novembre.