Économie
Retour24 août 2018
La Cantine Chez Maye est démolie
©Pierre Michaud - Le Laurentien
La pelle mécanique effectue son travail sur la petite bâtisse bien connue.
LE BIC. La cantine Chez Maye, du district du Bic, à Rimouski, a été démolie cet après-midi.
L’établissement louait ses terrains du CN, qui met fin à une entente renouvelée au cours des 12 dernières années.
« Nous sommes expulsés. Il y a deux ans, on a essayé de vendre la cantine parce que j’étais malade. Une dame a voulu nous acheter pour le terrain, pour reconstruire. C’est comme ça qu’on a su que le CN était entièrement propriétaire du terrain qu’on lui louait, tandis que je croyais que nous avions une location avec option d’achat. Le CN songe maintenant à revendre le terrain. J’ai demandé pour l’acheter, mais le CN a dit non. Je pense qu’ils ont d’autres acheteurs ou locateurs dans les alentours. J’ai appelé l’urbaniste de la Ville, le député et le maire, mais personne ne semble pouvoir nous aider. Je voulais me relocaliser, mais je n’ai pas trouvé d’autres terrains », affirmait la gérante, Mariette Cyr, la semaine dernière.
©Pierre Michaud - Le Laurentien
Des employées regardent, attristées, la démolition de ce qui fut leur lieu de travail depuis 12 ans.
Rencontrée sur place aujourd’hui, Mme Cyr et deux autres employées avaient la larme à l’œil en voyant la pelle mécanique faire son œuvre, sur la petite bâtisse bien connue du 133 rue Sainte-Cécile.
« Je souhaitais que L’Avantage soit présent pour assister à cette démolition, pour que nos nombreux et fidèles clients soient bien informés de la situation. Cela me fait beaucoup de peine pour eux, dont plusieurs nous ont fait suivre des messages de sympathie réconfortants par l’entremise de la page Facebook de L’Avantage. J’aimerais leur dire que nous allons tenter de rouvrir quelque part au Bic. Si quelqu’un a une petite place dans son édifice commercial, nous serions intéressés. Je songe aussi aux nombreuses personnalités que nous avons servi, comme les comédiens qui venaient au Théâtre du Bic, comme Denis Bernard », raconte-t-elle.
Comme il s’agit d’une situation impliquant deux entreprises, le maire de Rimouski, Marc Parent, estime que la Ville n’a pas à s’en mêler. Il offre quand même la collaboration de la Société de promotion économique (SOPER) à Mme Cyr pour sa relocalisation.
Pour voir des images des travaux de démolition, cliquez ici.
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