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07 novembre 2018

Un préposé aux bénéficiaires agressé par le conjoint d’une résidente

CHSLD Rimouski

©Alexandre D'Astous - Le Laurentien

Le CHSLD de Rimouski (ancien Foyer).

Un préposé aux bénéficiaires du CHSLD (ancien Foyer de Rimouski) a été agressé par le conjoint d’une résidente le 23 décembre 2017.

L’agresseur a reconnu sa culpabilité à une accusation de voies de fait le 25 septembre au palais de justice de Rimouski. Il a bénéficié d’une absolution conditionnelle au respect d’une probation de 12 mois. En raison de son absolution, nous ne le nommerons pas, tout comme la victime qui a voulu raconter son histoire pour éviter que la situation se reproduise.

La victime est toujours en arrêt de travail depuis les événements. « Je suis angoissé et je dois prendre des antidépresseurs. Ma santé est en jeu. Je voudrais éviter qu’une telle situation se reproduise ».

Le harcèlement remonte à quatre ou cinq mois avant l’agression. « Il venait voir sa femme. Il n’était jamais content. Il me criait après. Ça n’a jamais cessé. Je n’en pouvais plus. Je vivais un stress aigu. Le 7 novembre 2017, je me suis présenté à l’urgence de Rimouski, mais on m’a classé en priorité faible au triage. Le lendemain, je suis allé à l’urgence de Trois-Pistoles et le médecin m’a donné un arrêt de travail de deux semaines. J’ai rencontré ma chef d’unité pour lui faire part de la situation et du fait que j’avais peur. Elle m’a dit que je ne devais absolument pas lui toucher sinon je serais congédié, mais qu’elle parlerait au conjoint pour lui dire de se calmer. Ce fut pire, car il a su que c’est moi qui m'étais plaint. Quelques jours après mon retour au travail, il m’a vu lors de ma tournée du matin. Il s’est mis à me crier après et il a foncé vers moi. Il m’a donné un coup d’épaule et garroché des débarbouillettes. Je ne me suis pas défendu, mais je suis resté face à lui. Il m’a poussé. Je suis tombé sur la main courante, ce qui m’a abimé le dos. Il m’a aussi poussé dans les charriots. Je ne me défendais pas, car on m’avait bien averti de ne pas le faire. L’autre préposé qui était avec moi et une infirmière sont intervenus. J’ai appelé le 911, mais ils ne sont pas venus. Je me suis alors dirigé directement au poste de police pour porter plainte. Ils m’ont envoyé à l’Hôpital pour passer des radiographies. J’étais plié en deux avec une entorse dorso-lombaire », raconte la victime.

Le préposé est en arrêt de travail depuis ce temps. « Je suis médicamenté et je vois un psychologue. J’ai toujours des séquelles au bas du dos. Je pense que tout cela aurait pu être évité si on avait changé la résidente d’étage après que j’ai dénoncé les agissements de son conjoint. L’employeur n’a rien fait. Avoir su, j’aurais contacté la CSST, c’est ce que je recommande de faire à ceux qui aurait ce genre de problème. Ils ont de la misère à recruter des préposés et ils ne font rien quand ils se font crier après. C’est normal que des résidents avec des problèmes cognitifs puissent nous crier après ou même nous frapper. Nous sommes formés pour ça. Mais c’est anormal de tolérer la violence d’un membre de la famille d’un résident », indique celui qui n’a aucune tâche à son dossier en huit ans de travail.

Commentaires

7 novembre 2018

Julie Isabelle

Je suis dans le domaine depuis 1996. J'aime mon métier de préposée aux bénéficiaires et j'y mets tout mon coeur. Malheureusement en tant que PAB, nous avons beaucoup de pression. De la part des employeurs, dû à la surcharge de travail. Ça je peux gérer. De la violence de la part de certains usagers, souvent aux prises avec des troubles cognitifs. Ça aussi je peux très bien gérer. Mais que la famille d'un usager devienne violent à mon égard, ça, je n'accepterai jamais. Nous, nous sommes là pour prendre soin des gens qui nous sont confiés. Je peux comprendre que certaines familles soient inquiètes pour leur proche, je peux également comprendre que certaines personnes vivent très mal le fait que leur proche soit placé ou n'acceptent carrément pas leur état de santé. Mais JAMAIS je ne tolérai que l'on fasse preuve de violence à mon égard, par un des membres des familles. Parce que je mérite un minimum de RESPECT pour mon métier. Déjà que la profession ( ben oui, c'est une profession) de PAB , c'est déjà si peu reconnu, respecté, si en plus je dois me faire taper dessus par les proches de nos patients, sans avoir le droit ( la légitime défense, cet employeur n'en a jamais entendu parlé?), ça ne sert à rien et cette personne devrait tant qu'à moi, soit changer son proche d'établissement, ou carrément la reprendre chez elle et s'en occuper.

8 novembre 2018

Michel Emond

Tellement délicat comme situation. Je connais bien ce foyer, ma mère y était résidente. Je ne doute pas de la sincérité de la PAB. Ce sont des faits déplorables et inexcusables. Mais je vois également le nuage noir au dessus de la tête de tous les employeurs et/ou responsables, soit le jugement du peuple. Aujourd'hui, toute personne qui se sent brimée va voir les journalistes et BANG, la guillotine tombe sur une tête, à tord ou à raison. Certainement que ce monsieur aurait dénoncé toute action de la direction à son endroit, aurait fait la première page des journaux et menacé de poursuite etc. etc. etc. Ainsi va notre société maintenant. Très dommage pour ces PAB qui se dévouent tous les jours avec si peu de reconnaissance et cette épée de Damoclès au dessus de la tête.....

8 novembre 2018

Alain L.

je peut pas trop écrire car j,ai vécu la meme chose ,résultat j,ai été suspendu 5 semaine sans solde voilà notre beau système .

10 novembre 2018

Claude

J'espère au moins la direction général à rencontrer ce monsieur colérique pour lui faire savoir que cette attitude est inacceptable surtout d agir de cette manière devant les résident est un manque de respect

10 novembre 2018

claude

J'espère que la direction des ressources humaines ont rencontrés ce monsieur colérique qui lui ont expliqué à l'effet que cette attitude est inacceptable surtout devant les résidents qui ont pas à être témoin,

11 novembre 2018

Luce Dapust

Moi aussi je me fesai frapper er employeur fesais rien et j est chancer de poste

12 novembre 2018

Maya

Ne vous fiez pas a la cnesst car il vont vous dire de parler avec votre employeur ou le syndicat cas vécu c est très dommage un métier que j'aime malgré tout.

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