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Retour25 novembre 2018
Il y a 30 ans, la terre tremblait

©gracieuseté
Le séismologue à Ressources naturelles Canada, Maurice Lamontagne, lors d’une visite de la faille de San Andreas, en Californie.
SÉISME. Le 25 novembre 1988, le Bas-Saint-Laurent était touché par les secousses d’un tremblement de terre d’une magnitude de 5,9 sur l’échelle de Richter, dont l’épicentre se situait à 36 km au sud de Chicoutimi.
Nombreux sont ceux qui ont encore en mémoire ce séisme qui a été ressenti dans plusieurs régions du Québec, et ce, malgré leur distance de l’épicentre. Les secousses ont été perçues de l’Ontario jusqu’aux Maritimes, en passant par le nord-est des États-Unis.
Le mouvement du sol a été ressenti pendant quelques secondes aux quatre coins du Bas-Saint-Laurent. D’ailleurs, à Rivière-du-Loup où se tenait un sommet socioéconomique réunissant plus de 150 personnes, dont des ministres, la secousse a été fortement ressentie. Des images témoignant de la force du séisme circulent toujours sur Internet.
« Ce type de séisme ne se produit pas souvent dans l’est du Canada. Avant celui de 1988, il fallait remonter à 1935 pour en trouver un d’une magnitude semblable. Ils sont souvent espacés de quelques dizaines d’années. C’est bon pour nous puisque ça fait en sorte qu’on n’a pas trop de dommages liés aux tremblements de terre. D’un autre côté, les gens baissent leur garde un peu avec le temps, pensant que ça n’arrive jamais. Ça se produit de temps à autre. Ça nous prend toujours par surprise », indique le séismologue à Ressources naturelles Canada, Maurice Lamontagne.
Avancées scientifiques
Bien que les tremblements de terre demeurent des phénomènes imprévisibles, les connaissances ont bien évolué depuis 30 ans. Le séisme du 25 novembre 1988 continue d’ailleurs de susciter l’intérêt de la communauté scientifique.
« Pas plus tard que cette année, j’ai publié avec des collègues un court article décrivant ce qu’on peut faire de plus maintenant, avec des méthodes plus modernes sur l’analyse des ondes sismiques. Ça ne nous permet pas de prévoir les séismes à court terme, malheureusement, mais on peut pousser l’analyse plus loin. Il y a aussi eu de grands développements dans les appareils qui nous permettent d’enregistrer les tremblements de terre. On va sur le terrain et on remplace des appareils plus vieillots avec de la technologie plus avancée », explique M. Lamontagne.
Mis à part l’événement de 1988, de l’activité sismique est occasionnellement enregistrée au Bas-Saint-Laurent. Deux tremblements de terre d’une magnitude d’environ 5 sur l’échelle de Richter sont notamment survenus tout près, en 1944 et 1999. L’épicentre se trouvait sous le fleuve Saint-Laurent. Les deux séismes n’avaient pas occasionné de dommages importants.
Comme pour tout phénomène naturel, la population gagne à planifier des mesures d’urgence dans l’éventualité d’un séisme d’importance. Si un tremblement de terre majeur devait survenir dans le Saint-Laurent, les riverains doivent demeurer aux aguets. « S’ils sentent un tremblement de terre important, c’est peut-être mieux de s’éloigner du rivage pendant quelques heures. On n’a jamais eu de cas de tsunami au Québec. Cependant, lorsqu’un fort tremblement de terre se produit, il est possible que cela entraîne un glissement de terrain sous-marin qui pourrait créer une vague », précise Maurice Lamontagne.
Commentaires
25 novembre 2018
Daniel St Jean
Oui le jour de la ste Catherine toute les vieilles fille ont fait partir leurs vibrateur en même temps. LOL
25 novembre 2018
Daniel Parent
vers fin 1952 début 1953 ma mère et mon père m’ont raconté qu’a Rimouski il y avait eut un bon tremblement de terre ou ma mère voyait les trottoirs sur sa rue faire comme des vagues ça serait bien de voir si y a des enregistrements de cet événement et si oui à quel niveau ce situais ce séisme et son épicentre?