Le comédien Patrice Coquereau sur le point de réussir son défi contre l’anxiété

Après avoir fumé un joint…

« Un soir d’octobre en 1983, j’ai souffert de troubles anxieux sévères après avoir mal réagi au THC (tétrahydrocannabinol) d’un joint que j’avais fumé. J’écoutais de la musique et j’avais l’impression que les écouteurs me rentraient dans le crâne, que le plancher s’ouvrait sous mes pieds, que je faisais une crise d’épilepsie ou une crise cardiaque que sais-je… J’ai passé la fin de semaine à essayer de retomber sur mes pattes et le lundi matin, a jeun, dans un cours de chant à l’École nationale de théâtre, le même effet s’est reproduit et là j’ai compris que c’était tout un cheminement dans lequel je m’engageais pour retrouver l’équilibre et ça été des années très difficiles avec un parcours de guérison très tumultueux et chaotique. Ce qui était simple autrefois devenait compliqué, j’avais peur de tout », explique-t-il.

La stratégie d’évitement ne fonctionnait pas, Patrice Coquereau a donc dû confronter ses peurs et se mesurer à l’inconnu et c’est ainsi que graduellement, il s’est désensibilisé à ces situations. « J’ai repris l’avion et j’ai même sauté en parachute il y a deux ans, je me considère rétabli », ajoute-t-il.

Étonnamment, M. Coquereau avoue ne pas avoir rencontré de difficultés sur son parcours Longueuil-Rimouski. « Il n’y a pas eu d’irritants. Bien entendu, il y a beaucoup de camions dans certaines zones industrielles. Là où l’autoroute 20 prend fin, le trafic est beaucoup plus intense sur la 132, mais à part ça, depuis deux mois, la réponse des gens est incroyable et tout s’est orchestré de façon magique tant pour l’hébergement, la participation des médias, des réseaux sociaux, les gens ont marché avec moi, j’ai récolté des témoignages sonores et visuels, etc. ».