Actualités
Retour06 novembre 2019
Les fouilles archéologiques confirment que le site du Porc-Pic a accueilli un moulin à farine
Saint-Simon
©Gracieuseté
Les fouilles ont eu lieu à l'été 2018.
Les fouilles archéologiques menées par le laboratoire d’archéologie de l’UQAR à l’été 2018 confirment que le site de la rivière Porc-Pic à Saint-Simon a accueilli un moulin à farine et un moulin à carder.
Il s’agit très certainement du moulin des seigneuresses Drapeau. Il s’agit donc d’un site important dans l’histoire du régime seigneurial et de la Seigneurie Nicolas-Rioux.
« Les assemblages présentent une remarquable cohérence chronologique. Seuls quelques objets recueillis en surface sont étrangers à la deuxième moitié du 19e siècle et rien ne permet de déceler une occupation antérieure ou postérieure à cette période. Il n’a pas possible d’établir le plan du moulin. Les textes nous apprennent que les assises du moulin étaient en cèdre, que sa construction a débuté en 1845 ou 1846, qu’il a brûlé après 1852 et qu’il a été reconstruit en 1855. On sait qu’il était en fonction au moins jusqu’en 1881 et on en trouve des traces dans les archives jusqu’en 1895. S’il avait simplement été laissé à l’abandon, on attendrait sur le site un relief constitué d’une bonne couche de sédiments organiques et de reste de bois. Or, la prospection visuelle et les sondages n’ont rien révélé de tel. Au contraire, les sols qui couvraient la roche-mère étaient minces, ce qui suggère que les vestiges du moulin ont été récupérés », indiquent les chercheurs dans leur rapport dont l’Avantage a obtenu copie.
Les témoins archéologiques les plus éloquents de la vie du moulin à farine sont certainement les grains carbonisés trouvés en grandes concentrations. Malgré le caractère limité de l’inventaire comprenant des planches carbonisées ainsi que des éléments de huisserie et de quincaillerie, les collections permettent d’envisager des pistes de mise en valeur du site, de son histoire et de ses occupants.
Le site démontre un grand potentiel pédagogique et il est propice à une école de fouilles. Une prochaine intervention archéologique, le cas échéant, devrait prioriser les secteurs. Une fouille en aire ouverte permettra de mieux comprendre l’implantation du moulin.
Les résultats de l’intervention ont été présentés une première fois le 24 octobre au centre communautaire de Saint-Simon. Ce projet a été mis de l’avant par la MRC des Basques, en collaboration avec la municipalité de Saint-Simon.
Commentaires