Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Société

Retour

07 avril 2021

Annie Levasseur - alevasseur@medialo.ca

Une rare propriétaire de taxi à Rimouski

FAIRE SA PLACE

Sylvie Desrosiers est nouvellement propriétaire d’un taxi à Rimouski.

©Photo Gracieuseté

Sylvie Desrosiers est nouvellement propriétaire d’un taxi à Rimouski.

Une Rimouskoise vient tout juste d’acquérir son propre taxi à Rimouski. Sylvie Desrosiers fait fièrement sa place dans le domaine depuis une vingtaine d’années.

Sylvie Desrosiers vient d’une famille de camionneurs. Après avoir conduit des autobus scolaires à Montréal et à Rimouski, la femme de 58 ans a commencé comme chauffeuse de taxi en 2001. « J’aime faire de la route. J’aime aussi le contact avec les gens et la liberté », exprime-t-elle.

Depuis le 29 mars, madame Desrosiers est propriétaire de son taxi. Elle a acheté le véhicule et l’achalandage à l’homme pour qui elle travaillait et qui est décédé, Robert Paquet. Elle fait maintenant partie des propriétaires membres de Taxis 800 de Rimouski. « Je travaillais pour la succession jusqu’à ce que tout soit réglé. J’avais dit à ses enfants que j’étais intéressée à acheter », affirme Sylvie Desrosiers.

La Rimouskoise a vécu des préjugés par rapport au fait qu’elle soit une femme au début de sa carrière. Elle a dû attendre quatre ans avant d’être engagée comme chauffeuse d’autobus dans la région.

« Quand j’ai commencé le taxi, les vieux de la vieille n’étaient pas chauds à l’idée qu’il y ait une fille. Ils n’en voulaient pas de fille. Ça en a pris un qui m’engage et la glace a été brisée », mentionne madame Desrosiers.

Au fil des ans, les mentalités ont évolué et ces défis sont maintenant derrière elle. « Les gens me disent souvent que c’est le fun d’avoir une femme comme chauffeuse. J’ai travaillé longtemps de nuit et les jeunes aimaient avoir une femme. Des jeunes filles me disaient qu’elles se sentaient plus en confiance et en sécurité », raconte-t-elle.

Depuis quelques années, il y a de plus en plus de femmes qui conduisent des taxis à Rimouski. Sylvie Desrosiers serait toutefois la seule propriétaire. « Je suis la première à Rimouski. Il en faut plus. Nous avons toujours besoin de chauffeurs et les femmes amènent une autre dynamique », dit-elle.

La pandémie ralentit un peu les affaires dans le domaine du taxi, selon madame Desrosiers. « C’est certain qu’il y a une baisse parce que les gens sortent moins, surtout quand tout ferme. Par contre, il y a toujours des gens qui continuent d’aller à l’épicerie. Notre clientèle compte plusieurs personnes âgées. Nous sommes dans un creux, mais ça va reprendre après la pandémie », souligne-t-elle.

Commentaires

7 avril 2021

Denise Tremblay

Félicitation Mme Sylvie, vous êtes sa contredit une combattante !!! Nous vous souhaitons une reprise au plus tôt,en attendant, prenez soin de vous. Espérant pouvoir prendre un petit vino sur la terrasse, le beau soleil nous donne le goût, il nous faut juste le ok du Dr. Dubé. Au plaisir !

8 avril 2021

Sylvain Roy

Je trouve un peu comique que l'article nous renseigne que la dame a été victime de préjugés parce qu'elle était une femme. Que les "vieux de la vieille" ne voulaient pas de femme. Pourtant, en affirmant que "c’est le fun d’avoir une femme... les jeunes aimaient avoir une femme...Des jeunes filles me disaient qu’elles se sentaient plus en confiance et en sécurité" N'est-ce pas un peu de la discrimination envers les hommes, les vieux... Ces gens en qui on ne peut avoir confiance... Mais ça, évidemment, c'est permis. Quand on perd nos préjugés envers les femmes, "les mentalités évoluent". Alors pour évoluer encore plus, on accentue les préjugés contre les autres.

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média