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01 février 2022

Mireille Lévesque - mlevesque@lexismedia.ca

Comment aider nos jeunes en période de confinement

COMBATTRE LA DÉPRESSION

Myra Papillon, psychologue jeunesse pratiquant à Rimouski.

©Photo : gracieuseté de Myra Papillon

Myra Papillon, psychologue jeunesse pratiquant à Rimouski.

L’ensemble des mesures restrictives visant à limiter la propagation de la COVID-19 ne perturbe pas uniquement les adultes. Pour Myra Papillon, psychologue jeunesse pratiquant à Rimouski, les petits et les adolescents également peuvent vivre de la détresse en restant cloîtrés à la maison.

La thérapeute conseille donc aux parents de demeurer attentifs aux signes de dépression chez leurs enfants, afin d’en discuter avec eux et de les aider. « C’est simple, on doit faire pour eux ce que l’on fait pour soi en cette période de pandémie, explique madame Papillon, il ne faut surtout pas minimiser l’impact de la situation sur eux, puisque, selon leur âge, leurs propres pertes peuvent avoir un effet considérable sur leur vie. »

La psychologue affirme que les jeunes dont la santé mentale est affectée par la COVID-19 éprouvent généralement les mêmes symptômes que les adultes : manque de motivation, fatigue, insomnie, ennui. Elle ajoute : « Les cours en ligne, par exemple, sont difficiles à suivre, ainsi les jeunes n’ont pas de sentiment d’appartenance, ressentent souvent de la lassitude, ont des humeurs neutres. Leur tristesse s’exprime alors parfois de façon comportementale : ils deviennent nerveux, irritables, colériques. Ils ne nomment pas nécessairement clairement leurs émotions, il faut creuser. Parlez avec eux de ce qu’ils vivent, écoutez-les, rassurez-les. »

Selon Myra Papillon, il est temps de consulter lorsque les symptômes de difficulté viennent rendre dysfonctionnelle une sphère de la vie de l’enfant : sociale, scolaire, familiale, etc. Cependant, à ses dires, les places se veulent actuellement limitées. « Janvier et février sont déjà des mois où il y a une forte demande pour des consultations en raison de l’hiver et du manque de lumière, alors imaginez les besoins avec le confinement », souligne-t-elle. Elle suggère aux parents de se tourner vers l’école ou des services psychosociaux sont offerts.

Sinon, la thérapeute rappelle l’importance de mettre en place des éléments sains favorisant le bien-être. Par exemple, penser à s’accorder des petits bonheurs chaque jour, ne serait-ce qu’un chocolat chaud. Elle recommande aussi la planification au calendrier de moments de vie sociale pour chaque membre de la famille : « Votre enfant peut visionner le même film que son ami et lui en parler simultanément sur Zoom, contactez les parents de ses copains et allez glisser dehors, donnez des rendez-vous téléphoniques à vos proches, etc. »

« Il faut par-dessus tout continuer de faire des projets et d’avoir des buts à court, moyen et long terme, avoue la psychologue, prévoyez des choses, quitte à mettre vos plans sur pause ou à devoir les modifier, c’est essentiel. » En conclusion, elle demande aux parents de rester indulgents envers eux-mêmes, ils ont subi beaucoup de stress dans les dernières années et fourni énormément d’efforts pour créer une bulle de sécurité autour de leurs enfants et doivent se pardonner de ne pas toujours atteindre la perfection dans leur rôle parental.

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