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02 mai 2022

Science et vie sur terre - L’ornithorynque

UNE PLAISANTERIE DE LA NATURE ?

L’ornithorynque dans son milieu naturel.

©Photo : gracieuseté

L’ornithorynque dans son milieu naturel.

Par Richard Flament , étudiant au doctorat en biologie évolutive à l’UQAR.

De nombreux animaux sont remarquables sur Terre par leur capacité à résister à des températures extrêmes, par le fait d’être de redoutables prédateurs ou encore par leur pouvoir de voler. Mais il y en a un qui suscite l’intérêt pour tout autre chose… sa morphologie à la limite de l’absurdité. Je parle bien sûr de l’ornithorynque !

Il a été découvert en 1798 par des scientifiques britanniques qui ont d’abord cru à un canular. Littéralement, ils pensaient que c’était une création des taxidermistes asiatiques, à tel point que lorsque le premier spécimen a été envoyé pour analyse, les scientifiques cherchaient les points de couture… Ils se demandaient vraiment à quoi ils avaient à faire.

Alors en réalité, l’ornithorynque est un mammifère au même titre que le chien, le chat ou encore le caribou. Il a juste quelques aspects morphologiques qui ont laissé planer un doute. Tout d’abord, il possède une mâchoire cornée qui ressemble énormément à un bec de canard. Il fait partie également des rares mammifères à pondre des œufs. Il va tout de même allaiter ses petits, mais par transpiration, c’est-à-dire sans la présence de mamelles. Mais ce n’est pas tout, c’est aussi l’un des seuls mammifères à posséder un dard avec du venin, capable de paralyser un membre, voire de tuer un petit mammifère. Il possède également une queue plate un peu comme celle d’un castor et également des pattes palmées comme un canard.

Mis à part sa morphologie très particulière, l’ornithorynque a une faculté étonnante. Il est doté d’un sens très rare dans le monde des mammifères : l’électrolocalisation. C’est une capacité de détection des proies dans les milieux aquatiques. Un peu à la manière des sonars chez les mammifères marins, l’électrolocalisation va permettre à l’ornithorynque de localiser ses proies, mais grâce à leur champ électrique. C’est-à-dire qu’une simple contraction musculaire chez l’une de ses proies peut suffire à la faire repérer. En général, ce « sixième sens » lui permet surtout de capter les vibrations aux alentours. Avec un aspect très proche d’une chimère, l’ornithorynque est encore actuellement très peu connu en ce qui concerne ses origines et c’est le cas pour l’ensemble du groupe auquel il appartient qui sont les monotrèmes. Bien évidemment, comme la plupart des animaux bizarres, on ne le retrouve qu’en Australie !

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