Environnement
Retour11 mai 2022
Mireille Lévesque - mlevesque@lexismedia.ca
Encore quatre grands massifs à protéger dans la région
LES SEPT MERVEILLES DU BAS-SAINT-LAURENT

©Photo Journal L’Avantage – Mireille Lévesque
Denis Bertin, Patrick Morin, Maxime Gendron et Pier-Olivier Boudreault en conférence à la Coop Paradis ce 11 mai.
La Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec) et le Conseil régional de l’environnement du Bas-Saint-Laurent (CREBSL) lançaient ce 11 mai la campagne « Les sept merveilles du Bas-Saint-Laurent » via huit vidéos et une centaine de photos destinées à la mobilisation.
Pier-Olivier Boudreault, directeur de la conservation chez SNAP Québec, expliquait : « Le Canada s’est engagé à 30 % d’aires protégées d’ici 2030, c’est-à-dire des endroits où il n’y a pas de grandes activités industrielles et où on laisse la nature suivre son cours. Présentement, nous en sommes à 17 % ici au Québec. On a beaucoup d’aires protégées dans le Grand Nord, mais très peu au Sud, c’est primordial de rétablir la balance, et c’est pour cela que les aires protégées au Bas-Saint-Laurent sont très importantes. »
Il précisait que le gouvernement du Québec a demandé aux acteurs régionaux du Bas-Saint-Laurent en 2013 de suggérer sept territoires à préserver. Parmi ceux identifiés en consensus, trois ont été officiellement protégés en décembre 2020, soit le territoire de la rivière Assemetquagan (à 60 %), le territoire de la rivière Patapédia et le territoire des monts Chic-Chocs. Reste encore à protéger le territoire de la rivière Causapscal, la réserve faunique Duchénier, le territoire de la rivière Cascapédia et le territoire du lac de l’Est.

©Photo : gracieuseté de JC Lemay
Les forêts de la zone entourant la rivière Causapscal.
« Les permis pétroliers constituaient un blocage à l’atteinte de l’objectif, mais avec le projet de loi 21 qui a mis fin à l’exploitation des hydrocarbures, ce blocage est tombé, en plus de revêtir une avancée écologique majeure, ce qui ouvre la porte à la protection des territoires », commente Denis Bertin, préfet de la MRC Les Basques. Pour lui, il importe de mettre les quatre merveilles restantes à l’abri des activités industrielles, ce qui ne signifie pas qu’elles seront placées sous une cloche de verre. Elles pourront devenir des lieux récréotouristiques où se dérouleront par exemple l’observation, la cueillette, la chasse et la pêche.
Patrick Morin, directeur adjoint du Conseil régional de l’environnement du Bas-Saint-Laurent, concluait : « Avec moins de 4 % de territoires protégés au Bas-Saint-Laurent, il y a un rattrapage important à faire. Nous invitons les médias et la population à prendre connaissance de nos photos, vidéos sur nos réseaux sociaux ainsi qu’à partager notre campagne qui s’échelonnera sur huit semaines pour sensibiliser les citoyens à la préservation des territoires ciblés : l’épine dorsale de notre futur réseau d’aires protégées. »
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