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27 juin 2022

Mireille Lévesque - mlevesque@lexismedia.ca

Manifestation pro-choix le 26 juin à Rimouski

DROIT À L’AVORTEMENT

Environ 75 personnes revendiquaient, le dimanche 26 juin devant le palais de justice de Rimouski, le droit à l’avortement pour toutes les femmes.

©Photo : gracieuseté

Environ 75 personnes revendiquaient, le dimanche 26 juin devant le palais de justice de Rimouski, le droit à l’avortement pour toutes les femmes.

Environ 75 personnes revendiquaient le dimanche 26 juin devant le palais de justice de Rimouski, comme un peu partout au Québec, en réaction à la décision historique de la Cour suprême des États-Unis d’invalider l’arrêt Roe c. Wade qui y protégeait le droit à l’avortement.

Mélina Castonguay, sage-femme et cofondatrice de l’organisme Les Passeuses, à l’origine de la manifestation locale, commente : «  Le jugement est tombé le 24 juin, jour de la Saint-Jean-Baptiste, alors qu’il faisait beau et chaud, ce n’était pas facile d’aller chercher des gens, mais nous nous sommes organisés rapidement et nous étions environ 75, une forte mobilisation si on considère le fait qu’ils étaient 80 participants à Québec. Nous voulions passer le message clair qu’il est inacceptable d’enlever le droit à l’avortement aux femmes et qu’il doit être facilement accessible à toutes les couches de la population. »

Les Passeuses est une organisation féministe de liaison et de transfert de connaissances dans le domaine de la santé reproductive et, plus particulièrement, en interruption de grossesse (provoquée et spontanée) dont le siège social est à Rimouski. Sa porte-parole dit avoir invité plusieurs élus, de divers partis politiques et groupes communautaires ou militants au rassemblement. Jean-Pierre Perouma, co-porte-parole de Québec solidaire à Rimouski, qui a travaillé auprès des femmes qui souhaitaient avorter en France, s’est joint au groupe et s’est adressé à la foule pour donner suite au discours de madame Castonguay et appuyer ses propos.

En somme, les deux orateurs expliquaient que criminaliser ou limiter l’accès à l’avortement signifie forcer la poursuite d’une grossesse non voulue, non choisie; laisser les personnes enceintes à elles-mêmes, diriger ces personnes vers des soins de santé non sécuritaires qui peuvent même mener à la mort et punir plus fortement les groupes marginalisés (personnes racisées, trans, binaires ou en situation de violence, de handicap, d’itinérance, etc.).

La sage-femme explique : « 80 000 à 100 000 naissances ont lieu par année au Québec, pour environ 20 000 fausses couches et le même nombre d’avortements. L’année 2021 était l’une des plus fortes en termes d’avortements au Québec et on en comptait environ 23 000. Donc, un fait important pour illustrer cette proportion : sur quatre Québécoises, deux mèneront leur grossesse à terme, une avortera et l’autre fera une fausse couche. Nous devons alors parler plus du sujet, et pas seulement des soins de santé à prodiguer aux femmes enceintes. L’avortement ne devrait plus être tabou. »

Pour Mélina Castonguay, heureuse de constater que son regroupement atteignait une parité entre les hommes et les femmes et une présence significative de la communauté LGBTQ, le Canada n’est pas à l’abri de dérapages en matière de droit à l’avortement. Elle soutient que même si, au niveau légal, ce serait plus difficile de nous enlever ce droit, il peut devenir un enjeu politique important par le biais d’un manque d’accès si l’argent en santé ne suit pas, que des centres ferment et que les avancées se veulent toujours de plus en plus précaires. À Québec, par exemple, spécifie-t-elle, le délai pour obtenir un premier rendez-vous d’interruption de grossesse est de trois semaines et, lorsqu’on souhaite avorter par médicaments, on a jusqu’à neuf semaines.

Elle renchérit : « D’ailleurs à ce propos, une des plus grandes barrières à l’accès à l’avortement, est l’obstination du Collège des médecins du Québec qui conserve des règles qui bloquent l’accès à l’avortement par médicaments, une méthode pourtant autorisée par Santé Canada depuis 2015 et distribuée ailleurs au pays depuis 2017. Les barrières du Collège des médecins n’ont pas leur raison d’être et ne tiennent pas compte de la science. Les barrières du Collège ne sont soutenues par aucune donnée probante et, pourtant, le collège, un collège de médecins, continue à faire qu’à sa tête ! »

Commentaires

28 juin 2022

STEEVE

Il y a près de 65 milles avortements par année au Québec. Vous trouvez ça normal ? Moi non ! Moins de 1 % sont des cas de nature criminelle, de santé ou de forces majeures. Ce n'est pas normal d'avoir accès à l'avortement aussi facilement pour les 99 % restants. Un peu d'éducation, de sensibilisation et surtout de responsabilisation doit être au rendez-vous. Je pense que ça donne un autre son de cloche. Alors avant de faire une telle promotion questionnez-vous et renseignez-vous au lieu de faire partie de ce mouvement de woke.

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