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27 février 2023

Mireille Lévesque - mlevesque@lexismedia.ca

Repenser la fin du monde

DE L'ENVIRONNEMENT OU DU CAPITALISME ?

L’exposition « Les maîtres du monde sont des gens » de Clément de Gaulejac, inaugurée le 9 février dernier, est présentée au Musée régional de Rimouski jusqu’au 28 mai 2023.

©Photo : gracieuseté

L’exposition « Les maîtres du monde sont des gens » de Clément de Gaulejac, inaugurée le 9 février dernier, est présentée au Musée régional de Rimouski jusqu’au 28 mai 2023.

La nouvelle exposition du Musée régional de Rimouski « Les maîtres du monde sont des gens » sera présentée jusqu’au 28 mai 2023. L’Avantage s’est entretenu avec Clément Gaulejac, son créateur.  

L’exposition présente des œuvres lumineuses, des vidéos, une série de dessins numériques ainsi qu’une imposante tapisserie tissée au métier Jacquard, affichée en deux volets à titre de pièce phare au centre de la galerie. L’ensemble des pièces s’articulent autour de cette question entêtante : « Pourquoi est-il plus facile d’imaginer la fin du monde que celle du capitalisme ? » 

Monsieur Gaulejac commente : « J’ai pensé à cette phrase parce qu’il s’agit d’une contradiction qui montre comment la civilisation est bloquée. Quelque part, nous savons que nous sommes pris dans une catastrophe écologique sans précédent et nous n’arrivons pas à l’évoquer sans parler de la fin du monde. Pourtant, nous ne sommes pas les premiers humains à penser que nous serons les derniers. Les civilisations chrétiennes ont invoqué la fin du monde en permanence, pensons au Déluge. J’ai donc réfléchi à des figures comme ça très anciennes pour construire une fin du monde tragi-comique, attraper l’air du temps de manière grotesque, faire une présentation très intemporelle et traiter l’urgence de la question, mais en montrant que le présent est un moment de l’histoire capital, mais reste un moment de l’histoire. » 

Parmi les personnages historiques mis en scène dans « Les maîtres du monde sont des gens » figure l’illustre Marie-Antoinette. « J’ai réalisé onze dessins d’elle encadrés dans des cadres trouvés dans des ventes de garage, explique l’artiste, elle y arbore des coiffures ayant déjà existé, mais en même temps fantaisistes : à la fois vulgaires – d’une élite déconnectée – et extravagantes; il s’agit d’une manière détournée d’interroger plus que le mode de vie, mais l’ultra-richesse et la manière dont tout le système est organisé aujourd’hui de sorte de préserver le mode de vie des gens extrêmement riches en faisant porter le poids de la catastrophe écologique sur le reste de la population. » C’est, pour lui, en quelque sorte, une collision entre le passé et le contemporain. 

Clément de Gaulejac vit à Montréal depuis le début des années 2000. Il est artiste, auteur et illustrateur. Il a exposé ses œuvres dans plusieurs galeries, dont l’UQO, VOX – Centre de l’image contemporaine, ainsi qu’à AXENÉO7. Il a de plus publié bon nombre d’ouvrages aux éditions Le Quartanier, notamment : « Les artistes », « Grande école » ainsi que « Le livre noir de l’art conceptuel ». Comme illustrateur, il collabore régulièrement avec différents journaux, revues et maisons d’édition et, depuis 2012, produit des affiches en soutien à divers mouvements sociaux ou politiques. En 2021, il a été lauréat de la bourse de recherche de la Fondation Grantham pour l’art et l’environnement. 

L’exposition « Les maîtres du monde sont des gens » de Clément de Gaulejac, inaugurée le 9 février dernier, est présentée au Musée régional de Rimouski jusqu’au 28 mai 2023.

©Photo : gracieuseté

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