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28 février 2023

Mireille Lévesque - mlevesque@lexismedia.ca

Le Transit lance un cri du cœur

SOUS-FINANCEMENT

Photo extérieure de l’Auberge Le Transit (au 186, avenue Rouleau à Rimouski) qui accueille les jeunes de 17 à 30 ans pour leur offrir le gîte, le couvert et des services psychosociaux.

Photo extérieure de l’Auberge Le Transit (au 186, avenue Rouleau à Rimouski) qui accueille les jeunes de 17 à 30 ans pour leur offrir le gîte, le couvert et des services psychosociaux.

« Durant la pandémie, le gouvernement a reconnu les Auberges du cœur – regroupement dont notre service fait partie – comme essentielles, il serait donc temps qu’il nous finance en conséquence », clame Lynda Lepage, directrice générale. 

La femme, qui œuvre pour la maison d’hébergement le Transit destinée aux jeunes de 17 à 30 ans depuis 32 ans explique que le montant manquant pour opérer correctement ses services durant la prochaine année est de 787 567 $. « Les 31 Auberges du cœur ont demandé au gouvernement un financement supplémentaire de 5 M $ pour la prochaine année, mais en fait, elles auraient même besoin de 22 M $ », spécifie-t-elle. 

L’Auberge du cœur Le Transit (située au 186, avenue Rouleau) accueille depuis 40 ans les jeunes femmes et les jeunes hommes à faible revenu sans logis en leur offrant le gîte, le couvert et des services psychosociaux en vue de les référer aux bonnes ressources et de les accompagner dans leurs démarches : un retour aux études, une recherche d’emploi ou une réhabilitation pour cesser de consommer. L’organisation met en place, également, un service de suivis post-hébergement avec accès à un appartement de support communautaire lorsque les jeunes ont un projet de vie en place et souhaitent garder leurs acquis. 

Madame Lepage commente : « Avec la pénurie de logements et le taux d’inoccupation alarmant à Rimouski, nos services sont plus importants que jamais. Les jeunes qui viennent ici n’ont souvent pas de revenus, pas d’historique au niveau du crédit et rencontrent donc des embûches au niveau du logement. Ce sont aussi des jeunes qui vivent de l’isolement à cause d’une rupture familiale ou amoureuse. » 

Toutefois, le sous-financement amène une difficulté pour la directrice générale à retenir son personnel malgré que ce dernier soit motivé par la mission du Transit et adore y travailler. « Au lieu de 10 places, nous en offrons maintenant 6, avance-t-elle, j’ai seulement deux intervenants et aucun cuisinier ou personnel d’entretien : ce qui ajoute à la charge en plus de gérer le milieu de vie avec des résidents qui ont des valeurs et habitudes différentes. »  

La directrice générale considère qu’elle ne peut donner un salaire décent à ses employés et rivaliser avec le milieu hospitalier et le privé pour les garder, d’autant plus que les postes à pourvoir dans une ressource d’hébergement ouverte sept jours sur sept et 24 heures sur 24 impliquent des horaires atypiques, ce qui n’aide pas non plus, selon elle, à les rendre attrayants. 

Elle demande donc aux citoyens de se montrer sensibles à la cause et de réclamer au gouvernement le financement adéquat des 31 Auberges du cœur du Québec. Les gens qui souhaitent faire un don peuvent, de surcroît, contacter le Transit au 418 724-9595 ou au auberge.coeur.transit@globetrotter.net. Le site Web subissant une refonte, la responsable s’entendra avec le donateur pour percevoir les sommes en personne, par la poste ou par différents moyens au téléphone (virement bancaire, carte de crédit, etc.). 

Lynda Lepage, directrice générale de l’Auberge du cœur Le Transit à Rimouski.

©Photo : gracieuseté

Lynda Lepage, directrice générale de l’Auberge du cœur Le Transit à Rimouski.

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