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08 mars 2023

Mireille Lévesque - mlevesque@lexismedia.ca

Portrait d’une femme œuvrant pour les femmes

SYLVIE MARIER

Sylvie Marier lors d’une belle journée de travail au Centre Songhai à Porto Novo, au Bénin, avec la Fédération Nationale des Communes Pastorales du Bénin (FNCP)

©Photo : gracieuseté

Sylvie Marier lors d’une belle journée de travail au Centre Songhai à Porto Novo, au Bénin, avec la Fédération Nationale des Communes Pastorales du Bénin (FNCP).

Dans le cadre de la Journée internationale des femmes, Le Laurentien a voulu faire le portrait d’une féministe qui travaille dans l’ombre pour aider ses consœurs aux quatre coins de la planète. 

La Rimouskoise Sylvie Marier – qui est consultante en éducation, formation et développement – a eu la piqûre de la coopération internationale lors d’un stage au Sénégal il y a un peu plus de 5 ans. Celui-ci devait durer deux mois, mais elle n’a jamais vraiment quitté l’Afrique et ses projets d’aide là-bas, sauf lors de brefs séjours au Québec. Elle a permis à une université du Sénégal de repenser son programme de formation à distance dans le cadre de ses études en environnement international.  

Madame Marier a même donné des ateliers et des formations pour le Ministère des femmes de Dakar, notamment en leadership féminin et en innovation sociale. « Les femmes en Afrique doivent prendre de l’assurance. Beaucoup s’occupent de l’éducation, de la famille, mais ne s’imaginent pas s’impliquer dans la vie politique. J’ai mon groupe de femmes là-bas que je suis, et l’une est devenue mairesse et une autre conseillère municipale. Je suis tellement fière de chaque victoire qui émerge de ce groupe. » 

Parallèlement à cela, ses contacts au Sénégal l’ont amenée à œuvrer, sur le plan plus personnel, dans un centre d’accueil pour les femmes et les filles victimes de violence physique et psychologique. Elle explique : « Il s’agit d’un programme d’hébergement, de soutien et de réinsertion sociale pour des femmes et des filles qui ont à quitter un milieu malsain et veulent réapprendre à devenir autonomes. Quand elles arrivent là-bas, elles se cachent, mais c’est un point de non-retour. Souvent, elles se marient très jeunes et n’ont pas connu autre chose que la violence. L’accompagnement couvre donc plusieurs sphères comme l’alphabétisation, l’apprentissage d’un métier pour subvenir à leurs besoins, le tricot et la vie en société. » 

Sylvie a aussi œuvré au Bénin en éducation et en développement durable où, à ses dires, les femmes ont encore moins d’autonomie. Elle explique : « Les femmes là-bas travaillent tellement dur, ça en prendrait deux ici pour faire ce qu’elles font. Elles travaillent aux champs enceintes tout en se dévouant pour la famille. »  

Si elle n’a pas quitté le Québec pour améliorer le sort d’autres femmes dans le monde récemment, c’est qu’elle accueille chez elle depuis février une mère monoparentale ukrainienne et ses deux enfants. Madame Marier les loge, les nourrit, a habillé les jeunes pour l’hiver, s’occupe de les aider avec les questions administratives et se prépare à leur donner un coup de main avec leur programme de francisation qui débutera à la mi-avril. 

Elle affirme : « Peut-être que quand on fait ça, il y a une part de générosité, mais j’y ai surtout été amenée par ma curiosité et mon besoin de nouvelles connaissances. Au niveau culturel, être en contact avec une famille ukrainienne, par exemple, est très intéressant : j’apprends plein de choses. Il n’y a pas juste moi qui leur donne, eux aussi me redonnent. Également, il y a des luttes que je ne peux pas ignorer en tant que femme et en tant qu’humain. »

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