Après avoir écrit deux livres sur la période préhistorique, l’ex-professeur d’histoire au Cégep de Rimouski a décidé de plonger ses lecteurs dans une aventure contemporaine. « Alerte nucléaire » rappelle l’explosion de bombes américaines au-dessus du fleuve Saint-Laurent en 1950, un événement marquant pour la population du Kamouraska.

« C’est une histoire qui me hantait depuis longtemps. La première fois que j’ai lu ça comme jeune professeur, je n’avais pas le temps de m’en occuper. Je l’avais oublié et c’est au début de ma retraite, en 2000, que j’ai lu un nouvel article là-dessus. À l’époque, c’était des avions à hélices qui transportaient des bombes nucléaires et ils faisaient des essais », exprime l’auteur.

Gérald Garon s’est inspiré de ce fait historique pour écrire sa fiction « Alerte nucléaire ».

« J’ai supposé qu’un pêcheur du Bic avait accidentellement repêché la bombe. Il a décidé de la vendre à des Russes. Les Russes n’osent pas s’en servir parce que c’est la Guerre froide à cette époque avec la menace nucléaire entre la Russie et les États-Unis. Ça se passe dans la région avec des personnages de la région », dit-il.

Le roman historique, publié aux Éditions du Tullinois, rejoint l’actualité et met en contexte le conflit entre l’Ukraine et la Russie.

« Je pense que les lecteurs vont apprécier la somme de connaissances. Même si c’est une fiction, il y a plusieurs éléments qui sont vrais. Je décris Vladimir Poutine exactement comme il était dans les années 2000 à 2010. Ils vont aussi aimer le suspense dans le livre. On a hâte de savoir où ça va aboutir », indique Gérald Garon.

L’auteur a effectué d’importantes recherches pour en arriver à écrire cette histoire qu’il avait en tête depuis longtemps.  

« C’est fouillé et documenté. Même la partie fictive, je suis capable de la défendre. Le gouvernement canadien a admis qu’il y avait eu une bombe nucléaire à bord de l’avion, mais qu’il n’y avait pas le noyau nucléaire à bord, donc sans danger de radiation. Le dernier code utilisé par le pilote de l’avion quand il a dû larguer la bombe est ‘‘ broken arrow ’’, soit la flèche brisée. Ce code signifie : incident nucléaire avec risque de détonation », mentionne-t-il.

L’automne dernier, un distributeur belge de livres numériques « Primento » s’est montré intéressé d’augmenter la visibilité des deux premiers livres de Gérald Garon, « Terre ancienne » et « La dernière glaciation », à travers la francophonie. En deux mois, il a vendu autant de livres en Europe qu’en deux ans au Québec. L’auteur songe à des traductions anglaises et espagnoles.

Gérald Garon invite la population à des séances de signatures le 18 mars, de 14 h à 17 h, au Burocitation de Rimouski, et le 25 mars, de 14 h à 17 h, à la librairie L’Alphabet.