« Quand on décide de faire quelque chose, on ne pense pas trop et on embarque ! » -Carole Baril

En juillet 2018, le couple Baril-Dénommé décide de changer ses plans de vacances d’été. Ils troquent la roulotte pour le vélo et la tente en longeant la route 132. Arrivée à Sainte-Luce, Carole Baril s’inquiète de l’affluence de la circulation, consciente que l’autoroute 20 se termine à Mont-Joli. Le couple décide alors de rester sur place quatre jours, le temps que leur fils vienne les chercher.

Couchers de soleil attractif, et commerce à vendre

Comme pour bien des visiteurs du Bas-Saint-Laurent, les couchers de soleil ont opéré leur charme, et le Marché Sainte-Luce était également à vendre depuis quatre ans. Il n’en faut pas plus pour que Carole et André nourrissent le rêve d’acheter le commerce et d’offrir du prêt-à-manger… un idéal en bord de mer.

« On s’est dit que si on était riche, on l’achèterait. On n’a pas été riche, mais on l’a acheté quand même », rigole Carole Baril. « Puis le 1er mars 2019, on est passé chez le notaire et, à partir de là, on a commencé tranquillement à refaire la décoration. »

À 56 ans, André Dénommé est à la retraite de la supervision syndicale pour la santé et la sécurité durant la construction du pont Champlain. Quant à Carole Baril, planificatrice financière, elle a diminué son cabinet de Montréal de 2000 à 40 clients. 

Il fallait que ce soit une réussite coûte que coûte

« Même si les banques nous disaient : Vous ne ferez pas d’argent avec ça ! Moi, j’me disais : C’est parce que vous ne savez pas ce qu’il y a dans ma tête », se rappelle Carole. Depuis l’achat, le commerce est passé de 2 employés à 13 en hiver et à 18 en période estivale.

Pour les deux leaders, c’est difficile de travailler et de vivre ensemble, mais leur ambition et leur volonté de réussite les poussent à créer sans cesse de nouveaux projets. Au-dessus du Marché, André termine deux logements touristiques pour les cyclistes et les voyageurs dès la fin du mois de juin. Une des trois cuisines doit être refaite dans leur commerce, puis tous les dimanches, ils seront au marché public avec leurs produits de boulangerie.