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22 novembre 2023

Véronique Bossé - vbosse@medialo.ca

Michel Germain décrit son histoire avec humilité

Michel Germain décrit son histoire avec humilité

©Photo : gracieuseté

Michel Germain raconte son histoire depuis quelques années pour tenter de venir en aide aux autres.

Le descripteur des matchs de l’Océanic, Michel Germain, était au Ketch de Sainte-Flavie le 9 novembre dernier dans le cadre d’un événement organisé par la Chambre de Commerce et Industrie Mont-Joli-Mitis, pour y raconter son histoire et amasser des fonds pour Moisson Mitis et la Fondation Jennely-Germain.

Peu de gens ignorent le drame qui est survenu le 15 décembre 1998 à Mont-Joli, lorsque la mère, la femme et la fille de Michel Germain sont décédées toutes les trois lors d’un accident de voiture. Et alors que le mois prochain marquera les 25 ans de ce malheureux événement, monsieur Germain raconte son histoire, comme il le fait depuis quelques années maintenant, pour tenter de venir en aide aux autres, que ce soit pour aider à former des étudiants sur le deuil, amasser des fonds pour des causes qui lui sont chères ou inspirer les gens.

Il débute son témoignage en mettant l’accent sur le fait qu’il n’existe pas de remède miracle pour le deuil, que son parcours comporte des erreurs, mais aussi de bons coups et que ce qui a fonctionné pour lui pourrait ne pas fonctionner pour quelqu’un d’autre. Il raconte alors comment tout a commencé, quelques jours avant le 15 décembre, alors que sa fille, Jennely, 9 ans, fait un séjour à l’hôpital pour que les docteurs découvrent ce qui lui cause des problèmes à l’intestin. Elle obtient son congé de l’hôpital le mardi 15 décembre en après-midi. Cette soirée-là, l’Océanic avait un match à Québec. Michel Germain avait donc pris sa voiture pour se rendre de Mont-Joli au Colisée de Rimouski et de là prendre l’autobus en direction de Québec. Sa mère, Georgette Marin, est donc chargée d’aller chercher sa petite-fille et sa belle-fille, Martine Fraser, à l’hôpital.

Environ une heure avant d’entrer en ondes, monsieur Germain se fait donner un numéro de téléphone. Le déni commence : il voit le nom d’un sergent, mais aussi le numéro de sa belle-sœur. Il s’imagine donc qu’elle est nouvellement en couple et qu’il l’appelle à ce sujet. Il ne le laisse pas placer un mot, enchaine sur ce qu’il croit être la raison de son appel. C’est là que la nouvelle frappe. D’abord, il apprend que Jennely, Martine et Georgette ont eu un accident et qu’il y en a une de décédée. Il s’imagine qu’il s’agit de sa mère, mais il apprend alors que les trois sont mortes. Le déni est là : incapable de concevoir que ça puisse être la vérité, il s’apprête à injurier le sergent. C’est là que sa belle-sœur prend le téléphone pour lui confirmer que c’est vrai.

« Là, j’ai fait une crise : ce n’est pas vrai, ce n’est pas vrai. Pas mon bébé, pas mon bébé. Ma mère était morte, c’était épouvantable. Elle avait 60 ans et Martine avait eu 41 ans, le mois d’avant, mais je me disais que mon bébé ne pouvait pas mourir avant moi, que ça n’avait pas de sens. »

Monsieur Germain raconte alors les étapes qui ont suivi. Comment il a dû procéder à l’identification des corps la nuit même et comment il a dû commencer l’organisation des funérailles dès le lendemain. Les jours qui suivent, Noël et les différentes étapes du deuil sont aussi racontés par Michel Germain.  

Presque 25 ans

Comme mentionné plus tôt, cela fera bientôt 25 ans que le tragique événement est survenu. Cela fait aussi quatre ans que Michel Germain a mis sur pied la Fondation Jennely-Germain, en l’honneur de sa fille, qui veille à ce que les enfants de la Matapédia puissent manger à leur faim. Une mission d’autant plus symbolique puisque c’est la jeune Jennely qui avait permis à son père de prendre conscience de cet enjeu, elle qui le remarquait si des amis n’avaient pas une boite à lunch très rempli.

Ceux et celles qui souhaitent s’impliquer peuvent faire un don directement auprès de la Fondation, ou encore assister à des événements, comme celui du 9 novembre, qui non seulement amassent des fonds pour la Fondation, mais contribuent aussi à garder en vie la mémoire de la petite fille qui aura inspiré sa création.

Pour en savoir plus, consulter la page Facebook Fondation Jennely Germain.

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