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Retour18 avril 2024
Véronique Bossé - vbosse@medialo.ca
Un élevage sous la loupe des citoyens
ANIMAUX
©Capture d’écran Facebook – Annika Landry
Certains des chiens que l’on voit sur la vidéo partagée sur Facebook.
Des citoyens et des intervenants du milieu animalier des régions du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie dénoncent les pratiques d’un élevage situé à Saint-Donat-de-Rimouski après que des images et un vidéo où l’on voit plusieurs animaux, notamment des chiens, vivre dans un environnement insalubre, ont été partagés sur les réseaux sociaux.
Les images ont été captées par Annika Landry, du service animalier du même nom, le vendredi 5 avril. Madame Landry s’occupe d’animaux abandonnés ou maltraités de La Matapédia et des environs depuis plusieurs années. Elle était sur place après avoir été avertie de l’état de la situation par une source qui souhaite demeurer anonyme.
« L’état des lieux était vraiment désastreux. Les chiens n’étaient vraiment pas bien, ils étaient entassés, ils n’avaient même pas d’eau propre. Je n’aurais pas chialé si les enclos avaient été propres et bien entretenus et si les chiens avaient été bien entretenus aussi. Il y avait deux caniches qui étaient tellement moutonnés qu’on n’était pas capable de toucher leur peau », affirme Annika Landry.
Un cas comme celui-ci relève du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) puisque ce dernier est responsable de l’émission des permis d’élevage. Si plusieurs plaintes envers l’élevage ont été déposées depuis la semaine dernière, diverses sources ont déclaré qu’une inspection avait eu lieu le mercredi 10 avril, mais qu’aucun animal n’avait été retiré à ce moment-là. La propriétaire de l’élevage a d’ailleurs confirmé l’information au Laurentien, mais n’a pas souhaité faire d’autres déclarations avant de communiquer avec ses avocats.
Le relationniste au MAPAQ, Yohan Dallaire Boily, assure qu’il n’est pas dans les pratiques du ministère d’aviser de la venue de l’un de ses inspecteurs. « À la suite d’une plainte, on n’appelle pas pour dire qu’on se présente. Cependant, si la personne qui a fait la plainte, dit à la personne qu’elle a appelé le MAPAQ pour faire une plainte, la personne va se douter qu’un inspecteur du MAPAQ va se rendre chez elle, parce qu’à la suite d’une plainte, on fait toujours des inspections. Donc, on n’annonce pas notre visite, mais si la personne sait qu’il y a eu des plaintes par rapport à son site, ça se peut que la personne décide de faire des corrections avant notre arrivée. »
Des citoyens interviennent
En date du 15 avril, les quelques animaux qui ont été retirés de l’élevage lui ont été retirés par des citoyens. Il serait question d’au moins dix chiens.
De son côté, le Centre de services animalier de Rimouski (CSAR) n’est pas en mesure d’intervenir, puisque l’élevage ne se trouve pas sur le territoire de la Ville de Rimouski.
©Capture d’écran Facebook – Annika Landry
Une photo d’un chien dans une cage trop petite a aussi été publiée.
« C’est insalubre, les chiens sont embarqués les uns par-dessus les autres. On a un petit chihuahua ici qui nous a été transféré de cet endroit par Annika et il avait toutes les oreilles croutées à cause de l’humidité de l’endroit où il se trouvait. C’est un chien de trois ans et lorsqu’on le regarde, il a l’air d’avoir une dizaine d’années tellement il est magané de son parcours. Alors, c’est sûr que si ça relevait de nous, on aurait procédé à une saisie », indique la directrice générale du CSAR, Jeanne Mercier.
La municipalité de Saint-Donat, qui a été interpellé par des citoyens sur ce dossier, n’est pas non plus en mesure d’intervenir davantage.
« Notre municipalité s'engage à faire respecter ses règlements d'urbanisme. Ainsi, à la suite d'une inspection des lieux, nous pouvons confirmer que les activités d'élevage et de chenil réalisées à l'adresse spécifiée respectent pleinement les réglementations municipales actuelles. Toutefois, il est primordial de comprendre que le traitement des animaux est une question qui dépasse les frontières municipales, relevant de la compétence provinciale. À cet égard, nous sommes en étroite collaboration avec le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec (MAPAQ), garantissant que toutes les inspections nécessaires sont effectuées pour veiller au respect de la réglementation sur la maltraitance et l'hygiène des animaux. »
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Commentaires
17 septembre 2024
Mario Rioux
Comment il se fait que le MAPAQ prenne autant de temps à réagir? C'est dans l'immédiat qu'il faut entreprendre des démarches. Vous vous excuserez après.