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22 mai 2024

Véronique Bossé - vbosse@medialo.ca

Fermeture Desjardins : mobilisation pour les citoyens

PERTE DE SERVICES

Desjardins : des voix s’unissent pour défendre les citoyens impactés

©Photo Médialo – Véronique Bossé

Roger Harvey, Michel Dubé, Georges Deschênes, Jérôme Bellavance et Karl Boissonneault.

Des porte-paroles de diverses organisations joignent leur voix pour exprimer leur mécontentement et dénoncer la décision de Desjardins de fermer ses bureaux, guichets et centres de services dans dix municipalités de la région d’ici juin.

Les différents intervenants soulignent tous des raisons distinctes de vouloir éviter ces pertes de services. Toutefois, un point commun est soulevé à de nombreuses reprises, soit les conséquences qu’auront ces pertes sur les individus et les collectivités.

« Au Conseil régional, on représente quelque 9000 travailleurs et travailleuses qui sont les héritiers de ceux et celles qui ont fondé les caisses populaires Desjardins, qui au départ étaient des services de proximité. Aujourd’hui on le voit : c’est gérer comme une banque. On est loin de la philosophie d’Alphonse Desjardins qui prônait un service de proximité, de mieux-être de la collectivité et de mieux-être des individus », a déclaré le président du Conseil régional FTQ Bas-Saint-Laurent – Gaspésie – Îles-de-la-Madeleine, Roger Harvey.

Il s’agit d’un sentiment que partage le porte-parole du Comité citoyen de Saint-Fabien.

« Ce n’est pas un secret pour personne que Desjardins s’éloigne de plus en plus de sa mission originale coopérative, de l’idéologie de coopération qui a donné naissance aux Caisses Desjardins. La façon de faire des dirigeants est presque gênante : faire des Assemblées générales pour annoncer des choses aussi importantes, avertir les élus des municipalités concernées dix jours avant et faire des Assemblées générales virtuelles où on contrôle le temps de la période de questions. C’est clair que la démocratie et la philosophie de Desjardins ont été complètement bousillées dans tout ça », a souligné le porte-parole, Jérôme Bellavance.

En date du 22 mai 2024, la pétition électronique pour la sauvegarde du centre de services Desjardins de Saint-Fabien comptait 1337 signatures.

Tout comme Saint-Fabien, Saint-Gabriel-de-Rimouski a lancé une pétition intitulée « Non aux fermetures des caisses de St-Gabriel, de St-Fabien et de Ste-Luce. » La pétition demande entre autres au conseil d’administration de la Caisse Neigette et Mitis-Ouest de surseoir à la décision de fermeture des différents points de services et de tenir une assemblée générale extraordinaire en présentiel. Il est aussi proposé que la fermeture d’un point de services soit soumise au préalable à l’approbation de ses membres selon un pourcentage à être déterminé par l’assemblée des membres tout comme une fusion.

« On a vu le manque de transparence de la part des dirigeants de la Caisse Desjardins Neigette et Mitis-Ouest, en annonçant leur décision seulement aux maires et seulement quelques jours avant l’Assemblée générale, afin d’éviter une trop grande mobilisation de leurs membres touchés par cette fermeture », estime le maire de Saint-Gabriel-de-Rimouski, Georges Deschênes.  

Le coordonnateur d’Action populaire Rimouski-Neigette, Michel Dubé, rappelle pour sa part l’ampleur de ces pertes de services pour les personnes en situation de pauvreté, d’autant plus que les services de transport collectif ne permettent pas aux usagers de se déplacer efficacement pour aller effectuer des transactions.

« C’est vraiment une tendance lourde que nous avons dans notre société de déshumaniser et de dématérialiser les services publics. Je tiens à vous rappeler qu’une personne sur deux, au Québec, a des problèmes de littératie. Ce ne sont pas tous les citoyens qui sont en mesure d’utiliser les services en ligne. Je pense à nos personnes âgées, mais aussi à toutes les personnes en situation de pauvreté », ajoutait monsieur Dubé.

Des pertes de postes

Finalement, la décision de Desjardins impacte directement les employés de la Caisse.

« En tant que plus important syndicat chez Desjardins, nous sommes sensibles à la réalité des communautés hors des grands centres. Plusieurs de nos membres y travaillent, y vivent et veulent y rester. On ne peut pas laisser Desjardins se désengager de ses responsabilités envers les régions. L’impact direct pour nos membres a été la perte d’une quinzaine de postes, principalement des femmes. Certains de nos membres ont pu être réaffectés dans d’autres caisses ou à d’autres tâches. Il n’en demeure pas moins qu’une collègue qui travaillait à trois minutes à pied de sa caisse se doit maintenant de faire 30 minutes de voiture, matin et soir, ce qui équivaut à cinq heures de moins par semaine avec sa famille, ce qui est un impact non négligeable », indique le directeur du secteur institutions financières, SEPB-575 - le syndicat qui représente la majorité des employés de Desjardins - Karl Boissonneault.

Il précise que la quinzaine de postes qui ont été supprimés se trouvent dans la région du Bas-Saint-Laurent et sont des postes syndiqués, les informations concernant les postes non syndiqués n’étant pas disponibles.

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Commentaires

30 mai 2024

Gilles Méthot

Desjardins à changé complètement d'orientation ils veulent devenir exactement comme les banques

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