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05 juin 2024

Véronique Bossé - vbosse@medialo.ca

110 ans plus tard, l’Empress of Ireland continue de surprendre

110 ans plus tard, l’Empress of Ireland continue de surprendre

©Photo gracieuseté - Bibliothèque et Archives Canada

Le naufrage de l’Empress of Ireland est survenu le 29 mai 1914 au large de Sainte-Luce-sur-Mer.

Le Site historique maritime de la Pointe-au-Père (SHMP) a souligné le 29 mai dernier, le 110e anniversaire du naufrage de l’Empress of Ireland, survenu le 29 mai 1914 au large de Sainte-Luce-sur-Mer, en l’espace de 14 minutes. Pour l’occasion, le maillet cérémoniel de lancement de l’Empress of Ireland, et son coffret datant de 1906 ont été dévoilés.

Ces objets rappellent une tradition maritime méconnue.

« On retourne en arrière au baptême du navire, avec un objet qui a en quelque sorte été retrouvé. L’objet appartenait à une famille et on n’en connaissait pas l’existence jusqu’à il y a environ un an », explique la directrice du SHMP, Hélène Théberge.

110 ans plus tard, l’Empress of Ireland continue de surprendre

©Photo Médialo – Véronique Bossé

Le maillet en ivoire véritable et son coffret en argent massif.

En effet, le maillet et son coffret ont été mis aux enchères l’été dernier par la maison McTear’s et ont été rachetés par les fondateurs de la Société d’histoire du Bas-Canada, Guy D’Astous et Pierre Champagne. Ces derniers les ont prêtés au Musée Empress of Ireland dans le cadre des activités de commémoration qui ont eu lieu le 29 mai, le 1er et le 2 juin.

« C’est un objet assez exceptionnel, qui n’a pratiquement jamais été vu en public depuis le jour du baptême de l’Empress, le 27 janvier 1906. […] Pour marquer la cérémonie de lancement, soit le moment où l’on casse une bouteille de champagne sur la coque et que le navire flotte pour la première fois, il a été demandé à une marraine, une dame qui s’appelait Katherine Gracie et qui était la femme de l’un des directeurs du chantier maritime, de procéder à la mise à l’eau et au baptême du navire. Pour la remercier de ça, il lui a été remis un maillet en ivoire véritable, dans un coffret en argent massif », raconte l’historien David Saint-Pierre.

De la Suisse à Rimouski pour raconter l’histoire de son grand-père

Comme à chaque commémoration du naufrage, l’équipe du Site historique maritime a pu compter sur la présence de descendants de passagers et membres d’équipage du navire. Martina Erzinger, la petite-fille de Walter Erzinger - un homme qui a survécu au naufrage et qui a été hébergé par la famille Marois de Rimouski tout de suite après la tragédie - était au Musée Empress of Ireland, mercredi dernier, pour témoigner de l’impact du naufrage sur son grand-père.

« Mon grand-père avait immigré de la Suisse au Canada en avril 1912, peu après la catastrophe du Titanic. Il travaillait dans le magasin de son oncle à Winnipeg. S’il a voyagé à bord de l’Empress of Ireland, c’est parce que l’un de ses frères était très malade et qu’il se sentait obligé de soutenir sa famille. »

Elle ajoute qu’une lettre transmise à ses arrière-grands-parents dévoile que monsieur Erzinger avait prévu de faire le trajet avec un autre bateau, avant de changer d’avis puisqu’il trouvait ce dernier lent et petit.

110 ans plus tard, l’Empress of Ireland continue de surprendre

©Photo Médialo – Véronique Bossé

Martina Erzinger est la petite-fille de Walter Erzinger, un homme qui a survécu au naufrage.

« Mon grand-père n’a pas beaucoup parlé de ce qu’il a vécu pendant le naufrage, mais il n’a certainement jamais oublié parce qu’il a gardé plusieurs documents : des articles de journaux, des photos et le premier télégraphe qu’il a fait parvenir à sa famille en Suisse pour leur dire qu’il avait été secouru. Il a aussi gardé les plans de l’Empress, sur lesquels il avait tracé son chemin, sur le pont supérieur pour pouvoir se sauver. Quand il a été sauvé, il a écrit dans une lettre qu’il avait été réveillé par un choc. Il pensait d’abord que ce n’était rien, pour ensuite réaliser que la situation était grave. Heureusement il savait nager, il a donc pu survivre en nageant pendant à peu près une demi-heure dans l’eau froide, jusqu’à ce qu’il soit récupéré par un bateau de sauvetage du Storstad. »

Madame Erzinger raconte ensuite comment son grand-père a été recueilli par la famille Marois, lorsque monsieur Marois l’a amené à sa maison pour lui donner à boire, à manger, ainsi que des vêtements, dont la veste que madame Erzinger portait lors de sa prise de parole.

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