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Retour18 septembre 2024
Annie Levasseur - alevasseur@medialo.ca
Marathon de Rimouski : le parcours inspirant de Maxime D’Astous
©gracieuseté - Le Laurentien
Maxime D’Astous au Marathon de Rimouski.
Le Rimouskois originaire de Sayabec, Maxime D’Astous, est devenu marathonien, la semaine dernière, chez lui, devant sa famille et ses amis. Il a réussi cet exploit près de sept ans après un grave accident de la route à la suite duquel il a dû réapprendre à marcher.
Maxime D’Astous a complété le Marathon de Rimouski avec un temps de 03 :47 :30. Il a ressenti une grande fierté au fil d’arrivée. « Quand on dit que la vie est un marathon, c’est un peu ce que ça a prouvé. Ça me démontre qu’avec de petits pas, on peut aller loin. Ce sont tous les petits pas que j’ai faits dans les dernières années qui font en sorte que j’ai réussi à être marathonien aujourd’hui. De sentir l’amour de ma famille et de mes amis quand j’ai terminé, ça comptait énormément pour moi », exprime-t-il.
Le nouveau marathonien est connu dans la région pour son parcours musical. Il a fait carrière comme chansonnier pendant plusieurs années avant d’être victime d’un accident de la route, en 2017, près de Trois-Rivières. « Je me suis fracturé les vertèbres du cou. Je serais sensé être, au mieux, quadriplégique. Quand je suis sorti du coma, j’entendais les experts dire que je ne remarcherais probablement jamais. Ma réhabilitation physique et mentale a pris environ trois ans et demi », dit-il.
Maxime D’Astous veut lancer un message d’espoir et de détermination. « En dedans de nous, il y a plus grand que ce que l’on pense. Souvent, on pense qu’on n’est pas capable, mais il faut juste écouter notre petite voix intérieure pour foncer. Tout le monde est capable de réussir de grands exploits. Il faut simplement y croire », souligne-t-il.
Pour réussir un marathon, l’homme de 33 ans a couru tous les jours entre 10 et 25 km trois mois avant l’événement. « Je n’écoute pas de musique quand je cours, j’écoute les sons de la nature. Ça m’inspire à me reconnecter à l’essence même de ce que l’on est. D’entendre le son des oiseaux et le bruit de la mer me fait sentir vivant. Pour moi, la course est de la méditation », affirme-t-il.
©gracieuseté - Le Laurentien
Le Rimouskois après l’accident qui a failli lui enlever la vie en 2017.
Carrière musicale
Le Rimouskois a vendu sa maison, il y a deux ans, pour habiter dans son van et aller à la découverte du monde. Il a d’ailleurs commencé la course pendant ses nombreux voyages. C’était pour lui une façon d’explorer l’endroit où il se trouvait. Maxime D’Astous n’est pas remonté sur une scène depuis son accident, mais il travaille toujours sur des projets musicaux. « Je me sers de ma vie plus minimaliste et de mon van pour écrire. Je suis en contact avec la nature presque tous les jours et ça m’inspire. J’aimerais sortir quelques chansons et éventuellement un album. Quand je suis sorti du coma, j’ai réalisé que je faisais les chansons des autres, mais que je ne faisais pas mes textes », raconte-t-il.
Le nouveau marathonien aimerait maintenant offrir des conférences pour parler de résilience et de son parcours de vie. Comme prochain défi sportif, il aimerait gravir le Kilimandjaro pour une cause qui lui tient à cœur.
©gracieuseté - Le Laurentien
L’homme de 33 ans au fil d’arrivée.
François Jarry est champion
C’est François Jarry (02 :31 :11) de Montréal qui a remporté le 20e Marathon de Rimouski pour une deuxième année consécutive. Il était suivi d’Anthony Larouche (02 :31 :14) de Québec et du Marocain Ahmed Mainy (02 :31 :19). Ian Ross (03 :07 :20) a été le Rimouskois le plus rapide. Chez les femmes, l’épreuve a été reportée par Roxanne Breton (03 :02 :56).
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