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25 octobre 2024

Véronique Bossé - vbosse@medialo.ca

Le Novarium fait faillite

Le Novarium fait faillite

©Photo Médialo – Véronique Bossé

Le maire de Rimouski, Guy Caron, a abordé ce dossier avant la période de question de la séance du conseil municipal du 21 octobre dernier.

Le Novarium, un organisme sans but lucratif du secteur de l’économie bleue, basé à Rimouski, a récemment déclaré faillite et doit environ 2,2 M$ à ses créanciers.

La nouvelle a été rapportée par Radio-Canada, dans un article où l’on peut lire que l’organisme, aussi appelé le Campus d’innovation Novarium, fondé par la Société de promotion économique de Rimouski (SOPER) doit à cette dernière un peu plus de 1,5M$, comme il s’agit de deux organisations distinctes depuis le printemps dernier.

Toujours selon Radio-Canada, un syndic autorisé en insolvabilité, BDO Canada limité, aurait été nommé pour administrer les biens de l'organisme et les vendre pour rembourser les créanciers. Le syndic tentera aussi de récupérer des subventions gouvernementales qui devaient être versées à Novarium.

Le maire réagit

Lors de la séance du conseil municipal de la Ville de Rimouski du 21 octobre dernier, le maire de Rimouski, également président du conseil d’administration de la SOPER depuis février, Guy Caron, a pris les devants avant le début de la période de questions pour préciser certains éléments se rattachant à ce dossier.

Monsieur Caron a d’abord tenu à faire savoir à la population qu’il comprenait sa frustration et a rappelé que Novarium n’est pas un organisme de la Ville de Rimouski.

« Il y a des impacts, bien sûr, sur la Ville de Rimouski, ainsi que sur la SOPER, qui est un mandataire de la Ville et qui est aussi un créancier à qui Novarium doit une grande somme d’argent en raison d’une convention qui a été signée. »

Il a soulevé le fait que le bâtiment où se trouve le Novarium, celui sur la rue Alcide-C. Horth à Rimouski, qui appartient au groupe Tanguay, n’est pas en faillite et n’est pas non plus inoccupé, puisqu’il abrite de nombreux organismes de pointe dans la recherche et le développement en économie bleue.

« Les locaux sont occupés, mais il est vrai de dire que présentement, l’opération du bâtiment est déficitaire. »

Une situation connue

Monsieur Caron a réitéré le fait que les difficultés du Novarium ne lui étaient pas inconnues.

« On s’est aperçu des premiers problèmes en octobre 2023, alors que nous préparions de notre côté, de même que la SOPER, nos budgets. On s’est aperçu que dans cette évaluation, les surplus étaient graduellement dépensés et nous avons appris que c’était dépensé pour financer les activités du Novarium, un élément qui n’avait pas été porté à la connaissance du conseil d’administration de la SOPER. »

La séparation du Novarium et de la SOPER serait alors survenue afin de protéger la Société de développement économique.

« On a vu que la situation était due à un problème de gouvernance, c’est-à-dire que le conseil d’administration de la SOPER n’a pas reçu toute l’information qu’elle aurait dû recevoir pour prendre des décisions en bonne et due forme et de ce fait prendre des décisions qui impliquent entre autres choses des contrats de gré à gré qui ont été donné, qui sont peut-être compatible avec ce qu’on peut faire dans le secteur privé, mais pas dans le secteur public. »

Monsieur Caron ajoute que cet été, Novarium avait encore des contrats avec le gouvernement pour l’opération et la désignation d’une zone d’innovation, mais que cette convention n’a pas été renouvelée.

« Pour continuer à protéger les intérêts de la SOPER, son conseil d’administration a donc procédé à une saisie des loyers payés à Novarium par les organismes locataires pour s’assurer que l’argent aille directement à la SOPER pour continuer à payer le bâtiment et faire en sorte qu’il ne soit pas en défaut, puisque la SOPER est signataire. Nous avons éventuellement envoyé une mise en demeure demandant le remboursement des sommes qui étaient prévues dans la convention signée entre Novarium et la SOPER. »

Il conclut en mentionnant que la SOPER accomplit avec brio les activités fondamentales qui sont au cœur de sa mission.

« Malheureusement, en raison de problèmes de gouvernance que j’ai déjà soulevés, il y a eu des problèmes du côté du Novarium, de son établissement et de son développement, qui l’a entrainé vers la faillite. On va avoir des décisions à prendre pour nous assurer que la SOPER continue son rôle et récupère le plus possible ce qui lui est dû. »

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