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Retour04 novembre 2024
Annie Levasseur - alevasseur@medialo.ca
Les défis du réseau de la petite enfance au Bas-Saint-Laurent
©Médialo – Annie Levasseur - Le Laurentien
Des enfants au CPE L’Aurore Boréale.
L’Association québécoise des CPE (AQCPE) était récemment à Rimouski dans le cadre de sa « Tournée Diapason » qui vise à aller à la rencontre de ses membres pour discuter des enjeux auxquels ils font face. La pénurie de main-d’œuvre et la formation en font partie au Bas-Saint-Laurent.
Cette tournée provinciale annuelle permet à l’AQCPE d’échanger avec les directions générales des Centres de la petite enfance (CPE) et des bureaux coordonnateurs. Un sondage a été effectué préalablement et il en est ressorti que le manque de main-d’œuvre et de formation sont des défis dans toutes les régions du Québec. Selon l’AQCPE, bien que plusieurs places aient été mises en développement dans la province dans les dernières années, il reste encore beaucoup à faire. Au Bas-Saint-Laurent, 600 places sont en développement, mais près de 800 enfants sont inscrits au Guichet unique.
La directrice générale adjointe affaires publiques et gouvernementales à l’AQCPE, Geneviève Blanchard, dit également s’inquiéter de la qualité des services offerts. « Les services éducatifs à l’enfance peuvent avoir une grande incidence sur le développement des enfants. Ça prend des services de qualité. Dans le dernier rapport de la vérificatrice générale du Québec, nous avons vu qu’il y a eu une baisse de qualité. Un des liens qui peut être fait est que la qualification du personnel éducateur a une incidence sur la qualité. Nous pensons qu’il y a des actions qui doivent être mises en place », souligne-t-elle.
©Médialo – Annie Levasseur - Le Laurentien
Salaires jugés insuffisants
Concernant les salaires, Geneviève Blanchard met de l’avant le rattrapage effectué dans le réseau de la petite enfance, mais elle soutient que le décalage est encore trop grand. « Dans un article, on faisait un comparatif avec l’Île-du-Prince-Édouard où le salaire à l’entrée est de 28,86 $ l’heure. C’est le salaire qu’une éducatrice qualifiée au Québec va avoir après 10 ans d’expérience. Quand on veut faire de l’attraction et de la rétention, oui il y a la passion, mais le salaire a assurément une importance. Ce qu’on demande aux éducatrices n’a rien à voir avec ce qui était demandé par le passé. Elles sont maintenant des professionnelles du développement », dit-elle.
En rencontrant ses membres, l’AQCPE peut constater comment les choses se passent sur le terrain et voir ce qui pourrait être fait pour améliorer la situation. « Certaines corporations vont devoir faire des bris de service en raison d’un manque de personnel, mais d’autres corporations réussissent à l’éviter en faisant des adaptations. Chaque région a l’opportunité de mettre en place des initiatives et les gens sont créatifs. On peut prendre une initiative dans une région et voir si elle peut être appliquée dans l’ensemble du Québec », conclut madame Blanchard.
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