20 novembre 2024

Véronique Bossé - vbosse@medialo.ca

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©Photo : gracieuseté

Merlin le bouvier et Balto le husky.

La première histoire, celle de Balto le husky sibérien, remonte à février 2018.

« Balto est né au Saguenay, dans un élevage que je ne connais pas, mais il a fini dans le Kamouraska alors qu’il n’était qu’un bébé. Il y a vécu un an. De ce que j’ai su, à cet endroit-là, il a été maltraité, battu et sous-alimenté. Il était enchainé à l’extérieur, sans collier, sur une chaine qui était directement autour de son cou. Il a vraiment été négligé et j’ai entendu dire qu’ils étaient neuf chiens comme ça. C’est une collègue de classe qui m’avait mentionné avoir adopté un chiot dans cet élevage de fond de cour, car elle ne s’y connaissait pas. Quand elle est allée chercher son chien, elle s’est rendu compte de tout ça. La dame qui vivait-là et qui avait les chiens venait de se séparer et il n’y avait aucun endroit pour ses chiens, donc ma collègue a pris les chiens et leur a trouvé de nouvelles familles », relate madame Simard.

C’est de cette façon qu’elle a adopté Balto.

©Photo gracieuseté – crédit : Catherin Arsenault photographe animalière

Balto, le husky sibérien, appartient à Amélie Simard

« En le ramenant à la maison, je me suis rendu compte qu’il était super maigre. Il ne tenait pas vraiment debout. Il n’était jamais entré à l’intérieur d’une maison, alors il avait peur du plancher parce qu’il n’en avait jamais senti sous ses pattes. Il n’avait aucune éducation, on partait de vraiment loin. Il avait peur de tout, des humains aussi. Sur plusieurs années nous avons entrepris une démarche de rééducation, de désensibilisation et nous avons dû aller au vétérinaire parce qu’il avait une plaie sur sa nuque. La chaine, qu’il avait autour du cou, avait fini par lui faire comme une plaie de friction. La plaie guérissait, la peau se refaisait par-dessus la chaine et chaque fois qu’il bougeait la plaie se réouvrait, donc c’était tout infecté. »

Cela fait maintenant six ans que Balto a été secouru par Amélie Simard.

« Aujourd’hui ça va beaucoup mieux. C’est sûr qu’il craint encore les gens qu’il ne connait pas, mais il n’est pas agressif : il a seulement peur. Lorsqu’il voit des gens qu’il ne connait pas, il se sauve ou peut japper, mais il finit par accepter les gens dans la maison. Ça ne lui prend plus des semaines ou des mois pour accepter quelqu’un près de lui. Il est aussi capable de marcher en laisse maintenant. »

La deuxième histoire, celle de Merlin le bouvier bernois, remonte à 2021. Merlin n’a pas connu un début de vie semblable à celui de Balto, mais s’il a eu le droit à une deuxième chance, c’est parce qu’il a été adopté par madame Simard et son conjoint actuel lorsqu’ils ont emménagé dans leur nouvelle maison.

©Photo : gracieuseté

Merlin, le bouvier toujours heureux.

« Le couple qui vendait la maison voulait se départir de leur chien, pour toutes sortes de raisons de santé. Il n’était plus capable de s’occuper de Merlin, qui était le bouvier de la famille. À ce moment-là, il avait presque six ans et aujourd’hui il en a huit, donc nous avons hérité de lui comme ça. On s’était fait dire qu’il n’était pas possible de le promener, parce qu’il était trop gros et qu’il tirait trop, qu’il mangeait tout et n’écoutait rien. Quand on a commencé à le promener, on s’est rendu compte qu’il était juste en surpoids et qu’il ne savait pas marcher en laisse. On a pris le temps de lui apprendre et maintenant les deux chiens marchent ensemble et ça va super bien. Merlin n’était juste pas éduqué parce que ses propriétaires ne savaient pas comment s’y prendre. »

Amélie Simard décrit Merlin comme étant un exemple typique de bouvier, qui est constamment heureux et qui veut toujours être près de sa famille.

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