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Retour17 décembre 2024
Véronique Bossé - vbosse@medialo.ca
Quoi considérer quand on veut adopter
©Photo : gracieuseté - Société protectrice des animaux du Littoral
À l’approche du temps des fêtes, la Société protectrice des animaux du Littoral (SPAL) réitère le message que les animaux de compagnie représentent des engagements à long terme et qu’ils doivent être perçus comme tels.
En date du 2 décembre, le refuge indiquait héberger 93 chats et rapportait en avoir plusieurs autres en familles d’accueil.
Si l’organisme est d’accord qu’un refuge ne peut survivre sans les adoptions et les dons, la bénévole de la SPAL Andrée Boisselle, rappelle qu’une importe réflexion doit précéder l’adoption d’un animal.
« Il faut penser qu’avoir un animal, ce n’est pas pour un an. C’est beau un chaton, mais quand il sera adulte, il aura encore besoin de nous. Il aura développé une relation avec l’endroit où il vit et c’est un choc pour un animal d’être abandonné. On voit des chats qui arrivent ici qui sont presque en état de choc et qui ont besoin de médication pendant quelques jours parce qu’ils sont en état de stress intense. C’est quelque chose que les gens ne voient pas. C’est la même chose pour un chat laissé dans les bois. Il y a de gens qui croient qu’ils sont capables de chasser pour subvenir à leurs besoins. On reçoit ces chats au refuge une fois qu’ils sont retrouvés par la population et ils sont dans des états pitoyables et ça va coûter minimum 500 $ de frais vétérinaire pour évaluer leur état de santé. Il faut penser à long terme quand on adopte. Il ne faut pas penser que c’est un beau cadeau pour le temps des fêtes, il faut penser à long terme. Pas juste quelques semaines, mais des années. »
Elle ajoute qu’il faut aussi savoir faire preuve de patience et s’assurer d’avoir l’argent nécessaire pour faire soigner son animal.
« Il faut être patient avec un animal qui arrive à la maison. Ils ne sont pas toujours prêts à partir du refuge pour arriver dans un nouvel environnement. Il y a des chats qui vont s’adapter en quelques jours, alors que d’autres ont besoin de temps. C’est aussi important de regarder le budget que nous avons. Si notre chat en parfaite santé développe au bout d’un an un problème, il faut regarder si on a le budget, par exemple pour une nouvelle nourriture et une consultation vétérinaire. Parce que malheureusement, nous avons déjà vu des cas où des gens n’avaient pas le budget pour faire soigner leurs animaux et qu’ils les faisaient euthanasier. Maintenant, les cliniques vétérinaires font de moins en moins d’euthanasies pour des raisons comme ça. Elles vont plutôt nous appeler pour qu’on prenne l’animal en charge. »
Très peu d’abandons « typiques »
De façon générale, la bénévole de longue date observe que la situation actuelle au refuge est un reflet de ce que vit présentement la société.
« Les restrictions budgétaires font en sorte que les gens qui ont des animaux n’ont pas nécessairement l’argent pour les faire stériliser, pour s’en occuper adéquatement ou consulter un vétérinaire pour des problèmes de santé. Ça se reflète dans les refuges et donc pas seulement la SPAL, mais la majorité des refuges du Québec affichent complet, sans arrêt. Dès qu’une place se libère, elle est tout de suite remplacée par un chat errant, parce qu’habituellement, les chats qui nous sont apportés au refuge sont surtout des chats errants. Nous n’avons presque pas d’abandons. On présume que ceux qui ne peuvent plus s’occuper de leurs animaux vont les porter dans la nature ou à la porte d’un refuge, en sachant qu’on en prendra soin. »
Même si les temps sont difficiles, madame Boisselle remarque que les gens ont encore bon cœur.
« Beaucoup de gens qui voient des animaux errants ou en détresse vont nous appeler pour savoir comment en prendre soin eux-mêmes. Ces gens s’offrent comme famille d’accueil pour s’occuper de l’animal et ensuite le mettre à l’adoption. C’est quelque chose qu’on voyait très peu avant. »
Pour aider
Comme les coûts vétérinaires ne sont pas moindres pour le refuge et que l’organisme dépend des dons du public, il est possible de donner un coup de main de différentes façons. Par exemple avec des dons monétaires ou encore avec des dons de canettes consignées. Il est aussi possible de s’abonner à la page Facebook de la SPAL, qui y indique ses besoins du moment, par exemple en nourriture ou en litière.
« On remercie le public, parce que sans lui, les refuges n’existeraient pas », conclut Andrée Boisselle.
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